Après l’interpellation du patron du groupe Bolloré, Vincent Bolloré pour des soupçons de corruption en 2010 autour de deux concessions portuaires à Conakry et à Lomé, des voix commencent à se lever dans la capitale guinéenne pour justifier l’obtention en bonne et due forme du port à conteneurs de Conakry par le groupe français.

Jeudi 26 avril, la commission d’enquête nationale sur la résiliation de la concession du terminal à conteneurs de GETMA International-NECOTRANS ont animé une conférence de presse pour, dit-on, éclairer la lanterne de l’opinion publique.

Selon cette commission, ce n’est pas le président Alpha Condé qui a attribué à Bolloré le contrat de gestion du terminal à conteneurs situé au port autonome de Conakry.

A en croire le conseiller du président Alpha Condé chargé des relations avec les institutions, Mohamed Lamine Fofana, chef de la commission d’enquête d’alors, le contrat de gestion du terminal à conteneurs de Conakry a été retiré des mains de GETMA, pour la simple raison qu’elle n’était pas à la hauteur de ses engagements, conformément au cahier des charges établi par l’administration du port autonome de Conakry.

Pour sa part,  l’ancien directeur adjoint du port autonome de Conakry, Sory Camara a donné de nouvelles informations relatives aux manquements de GETMA.

« La passation du service public entre l’Etat et la société GETMA a été établi dans la nécessité qui s’expliquait par l’extension du port de Conakry par rapport aux autres concurrents de la sous-région. C’est sur cette base qu’un appel d’offre fut lancé, GETMA comme la plus part des autres sociétés qui ont manifesté l’intérêt par rapport au sujet. Il se trouve que dans un premier temps cette société (GETMA) a failli pour avoir déclaré d’avoir une certaine expérience qu’elle ne possède pas et un contrat de partenariat avec une société ce qui s’avérait faux. Dans la phase de préparation, il se trouve que GETMA ne pouvait pas être éligible pour soutenir le projet en utilisant le superflu pour se retrouver dans le pli financier qui est passé par inattention aux yeux de la commission qui constitue une erreur monstrueuse et n’obéit pas au principe des soumissionnaires au nombre de trois en lice dont Bolloré, pour arriver au niveau des phases de négociation ensuite à la signature. Là, la direction du port s’est rendue compte des défaillances et qui a aussitôt demande l’appui d’un cabinet pour passer en revue tout le contrat, qui a détecter au niveau de la résiliation un ticket d’entrée à travers lequel la société se servait. Suite à cela, une décision de suspension a été établie. Vu les multiples réactions des opérateurs portuaires qui a été levée par Dadis sous réserve. Ensuite, à la fin de la transition, on constate que le problème existe encore par le biais de GETMA qui ne parvenait pas à accomplir des obligations, notamment l’extension du port et la modernisation de son administration. C’est à partir de là qu’à l’issue d’une réunion avec la direction du port au cours de laquelle GETMA n’a pas pris part,  a suggéré au président de la République de mettre un terme à cette convention par sa résiliation et qui a ensuite porté plainte contre l’Etat guinéen devant les juridictions compétentes, où on s’est rendu compte des manœuvres dans l’attribution du marché avec GETMA », a expliqué, Sory Camara, , l’ancien directeur adjoint du port autonome de Conakry.

En sa qualité d’agent judiciaire de l’Etat au moment des faits,  Me Jean Alfred Mathos a rappelé la violation des règles juridiques en la matière contenues dans les clauses du contrat, notamment, le non-respect de régularite de l’appel d’offre du port à conteneurs et la capacité technique financière de GETMA à faire face à ses obligations sous les instructions du feu président Lansana Condé.

Me Mathos a également révélé  d’autres zones d’ombre en 2008 sur la table du capitaine Dadis qui avait aussi demandé de suspendre l’application conventionnelle.

 

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