Le phénomène de mendicité a pris une proportion inquiétante à Conakry. Cette pratique se fait à plusieurs niveaux notamment dans les grands carrefours, devant les mosquées, les marchés, … Le fait le plus illustratif, c’est sous l’échangeur de Madina où le spectacle qui s’offre aux passants en dit long. Les enfants albinos qui pratiquent la mendicité passent tout leur temps à tirer les passants à la main, ou sur leur chemise pour quémander de l’argent ou autres objets importants.

Ils sont nombreux ces enfants albinos qui passent tout leur temps à quémander à Conakry. Mais le constat est que plusieurs d’entre eux bénéficient à longueur de journées des sacrifices de la part des bienfaiteurs. Pour eux, donner son sacrifice à un albinos est plus important que les autres couches de mendiants. Vue cette réalité, les albinos ont envahi les rues de Conakry à la recherche de gains.

Pour d’autres observateurs, cette pratique est due par le fait que les parents de cette couche sociale sont frappés par la pauvreté mais aussi par le manque de soutiens, ils sont relégués au dernier plan en Guinée. Ayant une peau très fragile, différente de celles des personnes de peau noire, en Guinée, les albinos sont souvent victimes de mépris et de marginalisation par plusieurs personnes dans les grandes rencontres et dans les cérémonies. Baba Gallé Bah est albinos, il soutient que certains ne veulent pas qu’ils(les Abinos) s’approchent d’eux parce qu’on n’a pas la même peau avec eux. « D’autres par contre, nous approchent pour nous donner de sacrifices avec aisance. Il y’a un autres groupes même pour nous donner de l’argent préfèrent jeter sur nous ou remettre à une autre personne pour nous donner. Mais en tout cas, ils ne veulent pas notre contact», a souligné l’Albinos Baba Gallé Bah

Avant d’ajouter : « si nous sommes assis sous le soleil, c’est la pauvreté qui nous frappe. Sinon notre peau ne support assez de difficultés. Mais on n’a pas d’autres solutions. Pendant la journée, on n’a pas les visions que les personnes de peau noires. Sous le soleil, nos visions deviennent floues, on ne voit rien. C’est la nuit qu’on peut voir un peu bien. Ce qui est important, quand on a de blessures, il est difficile pour guérir ». Selon Baba Gallé, il y’a parmi des enfants albinos qui sont élèves et qui se prennent en charge à travers leurs recettes journalières. « Etre albinos ce n’est pas la fin du monde. Nos amis qui sont à Madina, ne vivent pas tous avec leurs parents. Ils sont avec d’autres personnes. Ce sont des enfants qui ont une obligation de faire un compte rendu journalier» a-t-il conclut. Alpha Conté billetdujour