Hier, le monde du football africain a assisté à une performance d’anthologie, mais c’est nous, qui devons en tirer la leçon la plus importante. Face au géant marocain de l’AS FAR de Rabat, lors du 2e tour préliminaire de la Ligue des Champions de la CAF, le Horoya AC a été tenu en échec 1-1, au delà du résultat certains noms doivent être retenus, parmi lesquels celui de Lansana Sylla, dit Sinkala. Il est la nouvelle avant-garde du football guinéen, et l’équipe nationale ne peut plus se passer de lui.
Ce que Sinkala a livré sur la pelouse était une véritable démonstration de force moderne. Ce n’était pas seulement un match, c’était un manuel de l’effort permanent. Il a été l’auteur du but du Horoya, décochant un véritable coup de canon aux abords de la surface qui a laissé le gardien marocain sans réaction. Sa performance était un mélange stupéfiant d’endurance et de vision. Il a dominé les duels, non pas par hasard, mais par une lecture du jeu aiguisée, combinée à une répétition incessante de l’effort. C’est le signe d’un joueur qui, en plus du talent brut, a une discipline tactique irréprochable.
Ce niveau d’excellence n’est pas un coup de chance. Au premier tour, il a été absolument énorme dans la double confrontation face à Al Hilal de Benghazi (défaite 1-0 à l’aller et victoire 2-0 au retour), montrant qu’il est capable de faire basculer le destin de son équipe sur la scène continentale. Il n’a même pas encore 20 ans, mais il est déjà un pilier. Preuve de son impact local, il a été un élément central dans la conquête du titre de Champion de Guinée la saison dernière et a logiquement intégré l’équipe type du championnat.
Aujourd’hui, l’impact de ce jeune joueur va au-delà de nos frontières. La preuve ? Hier, après le coup de sifflet final, les responsables de l’AS FAR, éblouis par le rendement de Sinkala ont pris des renseignements précis sur lui, mais aussi d’autres joueurs à l’image de l’arrière gauche de 17 ans, Mamady Mara. Quand les grands clubs du continent s’intéressent à nos pépites après un match, c’est que nous tenons de l’or.
Lansana Sylla n’est plus un espoir, c’est une certitude. Il est un produit pur de notre terroir qui a mûri patiemment, et qui est aujourd’hui à maturité sur la scène africaine. L’équipe nationale a besoin de joueurs avec cette faim, cette abnégation, et cette performance validée au plus haut niveau. L’heure de Sinkala a sonné. Il a gagné ses galons sur le terrain international. Il est urgent que le Syli National lui ouvre ses portes pour célébrer le talent et la discipline de notre formation. La formation Guinéenne .
El Maestro Sinkala le travail et la discipline doivent continuer, un bel avenir t’attend.
Abdoul Hamid Bangoura journaliste.



