Opérateur économique et leader de la Coalition des Partis politiques Alliés de la Mouvance présidentielle, El hadj Bouna Keita a rencontré le Chef de l’Etat dans le cadre des consultations en cours au palais présidentiel entre Alpha Condé et les représentants de différentes couches du pays.

Il a aussi fait partie de la délégation présidentielle qui s’est rendue cette semaine sur le site de Bel Air Minning, où le président de la République a suscité tout un débat en affirmant que la Guinée avance malgré les manifestations.

En plus de ces sujets d’actualité, El hadj Bouna Keita accepte de se prononcer sur les prochaines manifestations de l’opposition républicaine qui réclame un réexamen partiel des résultats des communales du 04 février dernier. Interview !

Vous faites partie de la délégation présidentielle qui s’est rendue cette semaine sur le site de Bel Air Minning à Boffa, le Chef de l’Etat y a affirmé que la Guinée avance, croyez-vous à ce discours ?

Avant d’être sur ce site, j’en avais la conviction. J’ai été le premier allié du Professeur Alpha Condé, c’est parce que j’ai regardé d’abord son programme de société. En six ans et demi de pouvoir, il a beaucoup fait. Le problème en Guinée, ce n’est pas le Président. D’abord, les ministres ne communiquent pas sur ce qui se passe. Le Professeur Alpha Condé est à saluer, il a pris la Guinée dans l’obscurité. Ce que j’ai vu à Bel Air Minning me rend fier. En une année de fonctionnement, cette société a recruté plus de  1.4OO travailleurs. Ce qui m’a aussi impressionné, c’est que le Président a dit que le transport doit être fait pas les Guinéens.

Vous avez été reçus par lui, vous de la Coordination des Partis Alliés de la Mouvance (COPAM), quelles sont ont été vos impressions au sortir de cette rencontre ?

Pour la première fois, avant de nommer son gouvernement, le Président de la République a appelé toutes les couches. Moi j’ai été reçu deux fois. D’abord en ma qualité d’opérateur économique parce que lorsqu’il s’agit des opérateurs économiques, je dois être parmi les 50 premiers.

La COPAM serait-elle prête à faire partie d’un gouvernement d’ouverture ?

 Cela dépend du pouvoir discrétionnaire du Président de la République.

L’opposition républicaine entame une énième semaine de manifestations dès mardi prochain, quel appel avez-vous à lancer à cette opposition ?

 D’abord, c’est leur droit constitutionnel de marcher. Mais je demanderais à l’opposition de surseoir à ces marches afin qu’il y ait un dialogue inclusif. Ceci, pour que nous puissions nous asseoir, discuter entre nous et trouver une bonne solution. Moi je trouve que ce n’est pas la rue qui arrange. Depuis la naissance de la démocratie au temps du Général Lansana Conté… on va brûler des pneus, jeter des cailloux, on finit toujours par s’asseoir pour en discuter. Pourquoi ne commencerions-nous pas par nous retrouver et dialoguer ? Je profite pour réitérer ce que j’ai dit chez le Président, s’il y a ville morte ou une grève, ça ne concerne pas les opérateurs économiques. La politique, ce n’est pas la boxe, les revendications, ce n’est pas dans la rue.

Chers frères et sœurs, pères et amis, je vous prie aujourd’hui d’arrêter toute agitation et venir autour de la table de négociation. L’argent a peur du bruit, les investisseurs ont peur d’investir dans un pays instable. Je demande à l’opposition de surseoir à toute manifestation et à la mouvance d’accepter qu’on se retrouve, d’arrêter ces flèches, personne n’est éternel. Je demande à toute l’opposition et à tout citoyen, de respecter le Chef de l’Etat. Respecter le Chef de l’Etat, c’est se respecter.

 

Source: levericaficateur