Le candidat du principal parti de l’opposition a été officiellement proclamé vainqueur de l’élection présidentielle. Cet ancien militaire de 53 ans a remporté 51,81% des voix, contre 48,19% pour Samura Kamara, candidat du parti au pouvoir, a annoncé en milieu de soirée le président de la Commission électorale nationale, Mohamed Conteh.

Freetown va enfin pouvoir respirer. La commission électorale vient d’annoncer les résultats : Julius Maada Bio remporte le scrutin avec 51,81% des voix, quand son rival Samura Kamara n’obtient que 48,19%. Les Sierra-Léonais se sont massivement mobilisés, avec un taux de participation de 81,1%.

Des célébrations ont aussitôt démarré dans la ville. Le moment de l’alternance a, semble-t-il, sonné, après dix ans de pouvoir de l’APC. Le président Ernest Bai Koroma quitte son poste après ses deux mandats constitutionnels.

C’est aussi un retour pour l’ancien militaire, qui a brièvement goûté au pouvoir en 1996, pendant la guerre civile. Deux heures seulement après avoir été déclaré vainqueur par la commission électorale, Julius Maada Bio a prêté serment dans un grand hôtel de Freetown. « Je suis président pour tous les Sierra Léonais », a-t-il déclaré.

Julius Maada Bio revient donc aux commandes après un scrutin serré. A l’issue du second tour, cet ancien militaire ne devançait que de 15 000 voix son adversaire Samura Kamara, le candidat du parti au pouvoir. Un parti dont l’un des membres a saisi la haute cour de justice, retardant de quatre jours la tenue du second tour.

L’APC a contesté le mode de compilation des résultats, avant de signer un accord sous la médiation des observateurs de la communauté internationale. L’APC a aujourd’hui sept jours pour contester les résultats de l’élection devant la Cour suprême.

Reste à connaître la marge de manœuvre dont dispose le nouveau président. Il devra gouverner avec une Assemblée nationale largement dominée par l’opposition. Une première en Sierra Leone.

Les observateurs internationaux unanimement salué le bon déroulement du scrutin, malgré quelques incidents parfois violents comme l’agression de deux journalistes le jour du vote.

 

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