Selon le Premier ministre, les institutions de Bretton Woods menaçaient de couper l’aide à la Guinée si le gouvernement ne réajustait pas le prix du litre du carburant à la pompe au plus tard le 1er juillet 2018.

Kassory Fofana, qui assume l’application de la décision, affirme qu’elle est l’œuvre de l’équipe gouvernementale dirigée par Mamady Youla.

Face aux remous sociaux, le chef du gouvernement met en garde la société civile, à l’origine de mouvements de protestations contre la hausse du prix du carburant. ‘’Ceux qui se disent de la société civile n’ont qu’à travailler dans la limite des compétences reconnues à une société dite civile’’, indique le locataire du palais de la colombe.

‘’Le gouvernement ne laissera absolument pas la Guinée dans les mains de gens qui veulent créer de troubles sociaux et mettre la quiétude des populations en danger’’, tape-t-il du poing sur la table.

Selon Kassory Fofana, de 2012 à 2015, le gouvernement a dépensé plus de ‘’2000 milliards de francs guinéens pour subventionner le carburant” et était dans l’obligation de revoir à la hausse le prix à la pompe. ‘’Nos partenaires ont baissé de couper l’aider à la Guinée si on n’augmente pas le prix du carburant’’, assure-t-il, indiquant que les autorités s’étaient engagées auprès des institutions de Bretton Woods à réajuster le prix du carburant au plus tard le 1er juillet.

A la suite de cette hausse, une grève de trois jours a été déclenchée la semaine dernière avant d’être reconduite du lundi 9 au mercredi 11 juillet. En plus des journées ville morte pour contraindre les autorités à retablir le prix à 8000 GNF, une marche pacifique a été organisée le mardi 10 juillet à Conakry.

 

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