Comme annoncé précédemment, les forces de l’ordre ont empêché un regroupement des travailleurs du Port Autonome de Conakry, lundi  à coup du gaz lacrymogène. Ces travailleurs qui voulaient se réunir en assemblée générale extraordinaire pour faire le point sur la situation du contrat de concession portuaire avec la Société turque Albayrak ont été violemment dispersés. Selon le Secrétaire général de la section syndicale, il y a eu tentative de viol par des gendarmes.

‘’Tout le monde a été gazé, à l’intérieur comme à l’extérieur. Il y a eu même tentative de viol. Au cours ce viol d’une fille par un gendarme, un de nos camarades qui était en train de filmer ça a été appréhendé et envoyé à la gendarmerie. Le port Autonome s’était transformé en un champs de bataille. Vraiment on allait assister à un épisode de sang”, regrette Cheick Touré, invité ce matin dans l’émission les Grands Gueules de la radio Espace fm.

Et le syndicaliste de poursuivre : « Je  suis venu, je me suis approcher d’eux pour leur dire au lieu de bastonner les gens, c’est notre droit, ça fait partir des accords maison. Je dis c’est notre plateforme, quand il y a grève, chaque lundi on se retrouve pour faire une assemblée générale pour expliquer aux travailleurs ce qui se passe à travers nos négociations avec les membres du gouvernement. Ils disent non, l’ordre vient du président de la République. C’est le président qui nous ordonné de venir vous mater. Je dis cela nous ne étonne pas. Lors de notre rencontre antérieure, le président a dit, en cas de riposte, il va nous mater. Donc c’est le président Alpha Condé qui a donné l’ordre de nous mater  », déplore-t-il.

En attendant la suite des événements, le bras de fer entre les autorités et le syndicat du port se poursuit, alors que les travailleurs du Port projettent une nouvelle marche de protestation dans les jours à venir.

 

 

Alfred Bangoura, pour kababachir.com