Au Togo, la campagne pour l’organisation des élections législatives du 20 décembre suit son cours malgré la tension en particulier dans la ville de Sokodé, dans le nord du pays, où les affrontements ont occasionné deux morts dont un par balle ce 10 décembre.
La tension n’a pas baissé depuis le 8 décembre dans la ville de Sokodé, dans le nord du Togo. Ce 10 décembre, très tôt le matin, les forces de l’ordre et de défense ont pris position aux points stratégiques de la ville. Les manifestants aussi voulaient faire leur démonstration. Et les affrontements ont commencé.

Des bastonnades ont suivi. Des témoins disent avoir entendu des tirs. La journée a été très dure, raconte un habitant de la ville. On déplore deux morts, dont un par balle, selon des témoins. Les heurts entre manifestants et forces de l’ordre et de défense ont aussi entraîné des blessés et plusieurs interpellations, précise le ministre de la Sécurité.

Selon ce dernier, le général Yark Damehane, les corps des victimes portent des impacts de chevrotines utilisées d’habitude par les chasseurs. Le ministre, qui se demande qui sont les responsables, conclut que les enquêtes devront rétablir la vérité dans tous les cas.

Egalement présente sur le terrain, l’ONG Amnesty International demande une enquête indépendante et impartiale.

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rfi