Ceux qui voulaient le voir hors champ doivent encore dominer leur impatience. Finalement, Aboubacar Makissa Camara, directeur national des Impôts, a été hissé au pinacle après une inspection d’Etat qui l’a blanchi.

Désormais, le jeune, dont le maintien à son poste ne tenait qu’à un fil, peut enfin regarder ses détracteurs en face. Et pour cause ! Tenez, suite à une dénonciation faite au président de la République sur la gestion des Impôts -notamment les cas d’exonérations-, une inspection ordonnée par le chef de l’Etat a été lancée en 2017 et a duré trois mois.

Cette inspection d’Etat -dont les conclusions ont été parcourues par Mediaguinee- avait pour but la vérification administrative et financière de la direction nationale des impôts, en procédant à un contrôle de conformité pour l’évaluation de l’efficacité des mesures prises.

Les enquêteurs cherchaient en fin de compte à s’assurer du cadre réglementaire et des actes pris par le directeur national des impôts (DNI). En français facile, c’était de voir si les pratiques sont conformes aux règles de la gestion des ressources financières, matérielles et humaines, c’est-à-dire, si les décisions prises sont compatibles aux règles en vigueur dans ce service. Les enquêteurs s’étaient aussi intéressés à voir si la gestion était sécurisée, permettant de réaliser les mesures négociées avec le Fonds monétaire dans le respect des échéances, au cas échéant, l’inspection propose des mesures correctives. Au bout du fil et après un travail minutieux sur la présentation du service, les inspecteurs n’ont trouvé rien à reprocher au cadre organique.

Sur la gestion des ressources humaines, l’inspection a conclu que les actes de nomination des conseillers du directeur, chefs de services et de division sont conformes à la loi et ces cadres ont tous qualité de diriger ces postes respectifs. L’inspection a aussi admis, sur la base des CV mis à sa disposition que ces différents responsables ont des diplômes d’études spécialisées en impôts.

Pour la gestion du matériel, l’inspection a constaté que le matériel mis à la disposition des impôts est totalement insuffisant. Et que dire de la gestion financière ? Là aussi nickel. L’inspection, après recoupement, a trouvé que la dizaine d’exonérations qui a été faite est bien conforme aux procédures en la matière. A ce niveau, le directeur, selon nos informations, a préparé les documents d’exonérations qu’il a transmis aux conseillers du ministre du Budget d’alors. Ce dernier, à son tour, a signé l’arrêté d’exonération.

Comme recommandations, les inspecteurs ont demandé à plus sécuriser les quittances et autres documents des impôts afin d’éviter les déperditions de fonds.

Mediaguinee.org