Apprendre à se relaxer avant et pendant l’amour, privilégier les préliminaires, ou simplement changer de position permettent souvent de faire disparaître les douleurs.

Les causes de douleur pendant les rapports sexuels sont multiples. Un bon nombre sont bénignes et faciles à traiter.

La peur, le stress… Quand on appréhende sans cesse la douleur, on favorise sa survenue, et c’est, notamment, le cas lors des rapports sexuels. L’anxiété favorise, en effet, la production d’adrénaline et, chez les femmes, les muscles du périnée y sont particulièrement sensibles. Ils peuvent, alors, se contracter, rendant la pénétration douloureuse. Ainsi, l’appréhension est la principale cause des douleurs de la première fois, et des récidives pour celles qui ont connu des rapports stressants. La solution? Dédramatiser et se relaxer, quand on y arrive.

«Ces douleurs sont courantes, précise le Dr Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne à la maternité des Lilas. Elles viennent et disparaissent selon les circonstances: sa forme physique, son partenaire, la position… Apprendre à se relaxer avant et pendant l’amour, privilégier les préliminaires, ou simplement changer de position permettent souvent de faire disparaître les douleurs. En revanche, si elles se pérennisent, il faut consulter.»

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Ménopause et excès d’hygiène

Autre cause de douleurs pour les femmes, la perturbation de l’écosystème bactérien dans le vagin: les micro-organismes sont très utiles pour le lubrifier, l’assouplir, le protéger des microbes pathogènes. S’ils font défaut, on risque la sécheresse, le manque d’élasticité et des infections. «Pas d’excès d’hygiène, recommande le Dr Brival. Un vagin se nettoie tout seul. Une toilette par jour à l’eau suffit. Pas de protège-slip non plus: ils créent des macérations néfastes à la flore vaginale.»

La sécheresse apparaît aussi au moment de la ménopause en raison de la carence en œstrogènes qui réduit aussi l’élasticité du vagin et l’épaisseur de sa muqueuse. Aussi le vagin devient-il plus fragile, sensible. «La ménopause ne doit pas signer la fin de la sexualité, assure le Dr Brival. Les gels lubrifiants, les traitements médicamenteux, associés si nécessaire à un suivi psychologique, permettent de faire face à ces changements hormonaux et de retrouver une vie sexuelle riche.»

Traiter le germe responsable

Les douleurs sont, dans certains cas, provoquées par des infections génitales. Toute irritation ou brûlure persistante hors rapports sexuels doit inciter à consulter, et à proscrire temporairement les rapports sexuels. Certaines infections ne se révèlent que lors de pénétrations anormalement douloureuses. Principaux responsables: les mycoses ou infections à levures et le virus de l’herpès. Il faut évidemment consulter pour identifier et traiter le germe responsable. Les tests de dépistage sont simples, et la plupart des infections sont curables (les mycoses) ou contrôlables (herpès).

Enfin, les femmes peuvent être touchées par une endométriose, maladie où le tissu qui tapisse l’utérus envahit les organes environnants. Cette pathologie, dont on ne connaît pas la cause précise, touche près de 7 % des femmes. Elle provoque des douleurs pendant et après les rapports sexuels, de manière constante ou par épisodes, avec des intensités très variables. Certains traitements hormonaux peuvent être prescrits pour bloquer l’invasion des tissus, et des anti-inflammatoires non stéroïdiens pour réduire les douleurs. Si elles résistent, devenant incessantes et virulentes, une chirurgie peut-être indiquée, mais sans efficacité garantie.

Quant aux hommes, ils peuvent également ressentir des douleurs, pendant et après l’acte sexuel. Comme chez les femmes, l’appréhension joue un rôle, de même que certaines infections, des crises d’hémorroïdes et, assez fréquemment chez les hommes de plus de 50 ans, des problèmes de prostate. Ces sources de douleurs doivent également amener à consulter.

 

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