C’est l’information principale, qui défraie la chronique, la Guinée est dessaisie de la Coupe d’Afrique des nations 2025. Une nouvelle qui tombe comme un coup de massue sur la tête des autorités guinéennes. Si elle était jusque-là un secret de Polichinelle, le patron de l’instance panafricain du football, Dr Patrice Mostepe vient de sonner la fin de la récréation. Une nouvelle qui vient refroidir tous les acteurs impliqués dans le processus. 

Loin de situer la responsabilité d’une telle humiliation, il serait quand même important de rappeler certains aspects qui ont joué en notre défaveur. L’organisation de la biennale du football africain était une opportunité de développement durable pour un pays qui en avait tant besoin pour son essor économique et sa survie.

Malheureusement, une minorité de rêveurs sans vision pensaient duper l’intelligence du peuple souverain de Guinée. 

De Domani à Bantama, en passant par Issiaka Barry et Béa Diallo, aucun acte concret n’a été posé dans ce sens, pire la situation a été inscrite dans le seul but d’exclure certains acteurs clé qui se sont saignés pour le devenir de notre football, tout en s’inscrivant dans du verbiage creux afin de distraire l’opinion. Ce qui était déjà une grosse erreur. Personne ne peut donc le nier, les nouvelles autorités étaient sur la bonne dynamique avec une volonté réelle de réussir ce pari quasi impossible. 

Au-delà de tout ces facteurs, l’actuel comité de pilotage du COCAN, a manqué de sincérité envers nos dirigeants. La décision du retrait de la CAN a été prise depuis le mois de juillet dernier. Une alternative a été même proposée à la Guinée, juste pour éviter la dérive, enfin de sortir tête haute, mais hélas depuis quatre mois, c’était le statuquo. Pourtant, ils avaient l’information, mais personne n’a daigné informer le chef de l’État, par ce qu’il fallait continuer à justifier les sorties d’argent.

Quelle aberration, alors que le pouvoir en place, continuait à afficher sa réelle volonté à organiser cette compétition. Mais en réalité, le COCAN et le CONOR dans leurs naïvetés se sont souscrit en solo pour la réussite d’un tel événement. Le tout orchestré pour écarter ceux qui sont pourtant indispensables dans le football guinéen. 

Après l’échec du plan machiavélique, ils se sont inscrits dans la logique de rechercher un fameux sapeur-pompier, un semblant d’individu qu’ils pensent introduit dans les arcanes de la CAF. Au grand dam de leur volonté, la personne idéale n’a pas été à la hauteur des attentes, malgré sa prise en charge par le colonel tous frais payé. Aujourd’hui, le COCAN ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Il a cru à des personnes et considérations malsaines qui lui ont fait plomber dans sa démarche.

La Guinée est désormais à la merci de l’opinion internationale. Avec ce retrait, notre pays est enfin caricaturé à cause de son incapacité à organiser la plus prestigieuse des compétitions continentales. L’image et l’héritage de nos devanciers sont réduits en cendres par tous les médias du monde. Une pilule difficile à avaler pour le peuple de Guinée et ses dirigeants.

Alors des médias et certains journalistes avertis, avaient pourtant donné le signal de la décision de la CAF, qui a été aperçu par une certaine opinion comme une mauvaise foi. Alors qu’ils étaient dans leur droit. Il est temps désormais qu’on se rend à l’évidence, afin de consolider la cohésion et de se mettre au travail, pour réaliser les infrastructures prévues.

Lance Koivogui pour lemakona.com