La police burundaise met en garde la jeunesse contre toute tentative de troubler l’ordre public après l’arrestation de plusieurs élèves et d’un enseignant à Ngozi, province natale du président. Ces jeunes et le professeur faisaient campagne pour le « non » au référendum constitutionnel qui doit enterrer l’accord d’Arusha et qui est tant contesté par l’opposition.

Officiellement, le vice-président du Burundi a assuré que les deux parties, le « oui » et le « non », pourraient faire campagne, précisant cependant que la Commission électorale n’avait pas encore donné son feu vert. L’opposition et la société civile dénoncent une campagne du pouvoir en faveur de cette révision constitutionnelle déjà en cours et à sens unique. Une vidéo d’un responsable du parti affirmant se préparer à « casser les dents des opposants au oui » avait déjà fait polémique sur les réseaux sociaux.

Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, assure que, même si les partisans du « non » sont aujourd’hui arrêtés, les policiers interviennent dans le cadre de la loi. « La mise en garde est adressée particulièrement à la jeunesse, qui est trompée par certains politiciens. L’exemple le plus récent ce sont les élèves qui ont été appréhendés hier et aujourd’hui [mardi] et un instituteur, et deux élèves, qui, hier vers 18 heures, passaient de maison en maison enseignant aux gens de voter pour le non », a-t-il déclaré le 13 février sur le site de la RTNB (Radio-Télévision nationale du Burundi).

« Les jeunes devraient revoir l’histoire dans notre pays. L’histoire récente, d’ailleurs. Et cette fois-ci, la police a reçu des ordres très clairs. Il lui a été demandé de travailler le plus professionnellement possible, avec la plus grande rigueur et la plus grande fermeté, conformément – bien sûr -, à la loi », a-t-il ajouté.

 

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