Tibou Kamara a déjà identifié la source de friction entre lui et l’UFR. « Je les comprends, parce que ce n’est jamais facile de faire le deuil d’une défaite (présidentielle de 2010, NDLR), surtout lorsqu’on estime avoir fait un arrangement pour la victoire. C’est tout à fait légitime de m’en vouloir. »

Tibou, un des acteurs de la présidentielle, mais surtout un des manœuvriers tente de se couvrir en niant : « Je ne les ai pas privés d’une qualification, j’ai évité qu’une injustice soit commise à l’encontre d’un candidat que les électeurs avaient choisi de mettre au deuxième tour. »

Explications : « Ce n’était pas normal que les électeurs décident de l’issue du vote et qu’à notre discrétion, nous décidions autrement, moi je suis un homme de devoir et de conviction, et j’essaye d’être le plus juste que possible, lorsque je suis appelé à des responsabilités publiques. Je n’ai aucun regret d’avoir rétabli la justice, ce jour-là et je n’ai pas d’état d’âme particulier par rapport à la frustration que cela aurait pu causer, ou de la colère de ceux qui estiment avoir été victimes de la justice qui a été rétablie ce jour, et de n’avoir pas bénéficié de l’injustice qui était en cours », lâche Tibou Kamara au micro d’un confrère.

Et d’ajouter :« Chacun fait ce qu’il estime être juste, être conforme à la loi et à sa conscience et d’autres sont tout à fait libres de vouloir forcer le destin ou de vouloir changer le cours de l’histoire par la tricherie, par la supercherie, mais partout où moi je suis, l’éthique et les responsabilités seront respectées. » De son côté en tout cas, l’UFR n’a jamais semblé revenir sur cette supercherie. C’est Tibou seule qui attaque, contre-attaque et se justifie.

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