Le correspondant de RFI, ne décolère pas après l’annulation de son accréditation par la Haute Autorité de la Communication (HAC).

Qualifié de ‘’militant et d’ethno’’ par la Présidente de cette institution, Mouctar Bah démonte les contre vérités de Martine Condé. Le correspondant de RFI, bombardé au poste de représentant de Reporter Sans Frontière en Guinée, revient sur ses nombreuses années d’activité en Guinée :

« Le 24 décembre 1998, une semaine après l’arrestation d’Alpha Condé, mon accréditation a été invalidée. Parce que le régime d’alors estimait que je travaillais pour lui et que j’étais à sa solde. Pourtant, c’était loin de la réalité…

A l’époque, j’avais dit qu’Alpha Condé a été arrêté à Piné et qu’il pouvait dire qu’il y était allé pour se reposer en attendant la proclamation des résultats de l’élection présidentielle…

J’ai aussi dit qu’il a été arrêté alors qu’il avait une double immunité. Il était candidat à la présidentielle et député à l’assemblée nationale. J’ai demandé si Bah Mamadou était allé à Timbi Madina ou Siradio Diallo à Salanbandé, on l’aurait arrêté. J’ai dit que l’arrestation d’Alpha Condé était préméditée. Cela m’a valu une suspension… », raconte-t-il chez nos confrères de libreopinionguinee.com.

C’est pourquoi, ajoute-il, « Si on me suspend au temps d’Alpha Condé, ça veut dire que je suis dans ma logique. Si à l’époque, on estimait que je travaillais pour l’opposition, aujourd’hui encore, on estime que je travaille pour l’opposition, c’est tout… », s’est réjoui le journaliste.

A ceux qui le qualifient d’ethno, Mouctar Bah qui maintient ses propos, répond tout simplement :

« Tous ceux qui me traitent aujourd’hui d’ethno, je veux savoir où ils étaient quand Alpha Condé a été arrêté. Ceux qui s’agitent aujourd’hui et disent que je suis ethno, lorsqu’Alpha Condé a été interpellé ici, ils étaient où ? Aujourd’hui, 90% des militants du RPG sont de nouveaux. Ils sont allés à la soupe par intérêt. Je connais les vrais militants du RPG…

Je me sens très bien dans ma peau. Je n’ai commis aucun crime… À la HAC, ils ont estimé que j’ai dit selon des proches des victimes, ce sont des bérets rouges qui ont tiré sur les enfants. Je maintiens ça. Les proches de victimes sont là, ils sont vivants. On peut les interroger… », a-t-il suggéré.

Par contre, poursuit le correspondant de RFI, « j’ai été déçu d’apprendre que je suis allé me confondre en excuses à la HAC et que je ne peux pas produire de preuves de ce que j’ai dit. Je m’inscris en faux… ».

A rappeler que la HAC a annulé son accréditation, tout en rappelant qu’en cas de demande de renouvellement, les commissaires ne pourront l’examiner avant fin février 2019.

Par kaba bachir