Deux semaines après le lancement de la résistance citoyenne active et permanente, le

FNDC constate avec consternation l’immobilisme des autorités guinéennes face aux

revendications légitimes de l’écrasante majorité du Peuple de Guinée.

Le Gouvernement guinéen continue de déployer sa stratégie de confiscation de pouvoir qui

consiste au changement de la constitution et à l’organisation des élections législatives dont

les résultats sont connus d’avance. Il ne cesse de réprimer sauvagement toute opposition à

son projet maléfique dont le seul but est de donner un coup mortel à la démocratie en

Guinée.

Pour imposer leur projet funeste de troisième mandat, les autorités guinéennes n’hésitent

pas de tuer, blesser, maltraiter et humilier des paisibles citoyens à Conakry et dans de

nombreuses villes du pays.

Des leaders et sympathisants du FNDC sont illégalement arrêtés et emprisonnés sur toute

l’étendue du territoire dans des conditions inhumaines et dégradantes.

D’autres membres du mouvement subissent des menaces et intimidations récurrentes pour

avoir appelé à la résistance contre l’imposture. Le cas le plus illustratif est celui de M. Chérif

Abdallah, Président du GOHA, qui est persécuté et à qui on dénie même sa nationalité

guinéenne.

Malgré toutes ces exactions du pouvoir en place, le FNDC a accepté d’observer une trêve

d’une semaine à la demande des hautes autorités religieuses du pays.

Par ce geste, le FNDC a montré sa bonne foi et sa volonté de donner une ultime chance

pour le dénouement de la crise actuelle.

Toutefois, le FNDC tient à préciser et à rassurer les citoyens qu’il ne sera

aucunement question de négociations sur un quelconque changement de la

constitution visant à octroyer un troisième mandat à M. Alpha Condé.

Nous invitons l’ensemble des militants de la démocratie à la sérénité et appelons nos

structures à observer cette trêve tout en restant très vigilants face aux agissements de ceux

qui veulent compromettre les acquis démocratiques de notre pays.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!

Conakry le 01 février 2020