LE CHAMPION de Guinée en titre, Horoya Ac connait un début de saison difficile en Ligue 1 Salam. Loin d’être un moment de plein doute pour le coach Lamine N’Diaye et ses poulains, le club de Matam doit avoir un mental très fort pour traverser cette période, trouver les ressources afin de reprendre la main.

Pour ce début de saison de la ligue 1 Salam en Guinée, le bilan du champion Horoya Ac n’est pas pour l’instant reluisant. 5 matches disputés avec 3 nuls et deux défaites. Sur 15 points possibles, Horoya n’en a engrangé que 3 et occupe la 14è place du classement. Si pour les observateurs, Horoya Ac est à la peine en ce début de championnat en raison de la fulgurante ascension du club depuis sa reprise en 2012 par le président Antonio Souaré, sur le plan sportif plusieurs analyses se dégagent avec à la clé de profondes réflexions.

D’abord une équipe qui gagne presque tout le temps sur le plan local et dont le parcours lors des compétitions de clubs sur le plan international est éloquent, reçoit toujours des critiques acerbes après des défaites successives. Ensuite, avec l’investissement colossal du propriétaire en faveur de cette formation, il est exigé plus de résultats. Mais il ne faut guère oublier que les défaites font également partie du sport à la seule condition qu’elles servent de leçon. A l’instar d’autres grandes équipes dans les plus grands championnats du monde, les défaites permettent aux grands clubs de se remettre en cause et cesser de se croire invincible. Dans le cas précis de Horoya Ac, et avec un public sportif guinéen très exigeant, l’occasion est donnée au coach Lamine Ndiaye et ses poulains de montrer la force mentale et de traverser cette tempête après ces premières journées de championnat.

*Traversée la tempête*

La force des grands clubs réside dans la capacité de refaire surface et confirmer la suprématie à un moment où toutes les critiques fusent à leur endroit. Horoya Ac se trouve à la croisée des chemins et les joueurs ont désormais leur destin en main dans la Ligue 1 Salam. Le rôle qui reviendra à l’encadrement technique est de travailler sur le mental des joueurs afin de traverser cette période difficile. Le coach Lamine Ndiaye sait bien le faire, lui qui a déjà connu d’autres grands clubs avec des moments aussi difficiles.

C’est bien en ces moments que l’on reconnait non seulement un grand coach et aussi de grands joueurs. Même si chacun se retrouve dans son rôle ; coach, encadreurs et joueurs, il faudra écouter les critiques, les analyser et les prendre en considération. La chose la plus grande à éviter serait d’accorder une attention à tous ceux-là qui subitement deviennent des « coaches imaginaires » et qui passent leur temps à voir tout en noir sans apporter la moindre contribution.

C’est le moment pour Horoya de reprendre rapidement son destin à quelques jours de son déplacement sur Abidjan pour jouer contre le Racing Club dans le cadre du premier tour de la ligue africaine des champions. Loin d’être une politique du cheval qui laisse l’âne courir, c’est le bon parcours sur le plan local qui ouvre la voie aux compétitions de club sur le plan africain. Et il faut tout simplement que Horoya se reprenne afin de confirmer son rang de club champion qui connait sa place et qui sait porter le maillot avec honneur et le mouiller pour des victoires. Il ne peut en être autrement puisque la fin du championnat est encore loin

Christian ALLIKI