Le Gabon a lancé jeudi une série de procès pour juger les présumés auteurs des détournements des fonds publics. Devant la Cour criminelle spéciale, créée à cet effet, il y avait Blaise Wada, ancien coordonnateur d’un projet d’assainissement de Libreville. Il est poursuivi pour un détournement de 1,765 milliard de francs CFA.
Blaise Wada est resté debout durant cinq heures face au président de la Cour criminelle spéciale. Paulette Ayo Akoly et les trois avocats de l’Etat ont décidé de prouver que ce quadragénaire a bien détourné 1,765 milliard de francs CFA. Ils l’ont assommé de questions sur la gestion des comptes du projet, ses comptes bancaires personnels qui ont reçu trop d’argent et enfin sa fortune personnelle.
« J’avais plusieurs salaires et les virements incriminés sont des rappels », a répondu l’accusé. Martial Dibangoye Loundou, avocat du prévenu estime que son client paye pour des simples soupçons : « Il est simplement soupçonné et il y a la présomption d’innocence. Il n’est coupable de rien du tout ».
Blaise Wada est le premier prévenu à comparaître.
Les anciens ministres, Magloire Gambia (Budget) et Etienne Ngoubou (Pétrole), y passeront eux dans deux mois. L’avocat de l’Etat, maître Bertrand Homa Moussavou, se félicite l’initiative : « Il y a eu trop de scandales financiers. La criminalité financière et économique a atteint des sommets. Il valait mieux arrêter ce cirque, parce qu’on ne pouvait pas continuer comme ça ».
Tout prévenu qui sera reconnu coupable d’un détournera supérieur à 250 000 francs CFA sera condamné à perpétuité. L’audience de Blaise Wada est renvoyée au 20 mars prochain.
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in : rfiAfrique