Au Gabon, la police gabonaise a dispersé, samedi 15 décembre, à Libreville, une marche de partisans de l’opposant Jean Ping qui venait d’appeler à la « confrontation » avec le régime du président Ali Bongo Ondimba, actuellement en convalescence au Maroc. Cette marche improvisée est intervenue juste après un meeting animé par Jean Ping qui a lancé un appel à ses militants à agir.

Dès qu’il est monté sur le podium, Jean Ping s’est montré particulièrement offensif. « Le peuple […/…] dit ça passe ou ça casse ! Nous, ici, on dit ça passe et ça casse ! »

Moyens pacifiques épuisés ?

Ancien chef de la diplomatie gabonaise, Jean Ping a estimé avoir épuisé tous les moyens pacifiques pour conquérir le fauteuil présidentiel que lui aurait usurpé Ali Bongo, après l’élection présidentielle de 2016. Comme il l’avait déjà fait en août 2017, Jean Ping a lancé à la foule: « Je ne vous retiens plus ».

« Quand la concertation est bloquée, il ne reste plus que la confrontation. Nous y sommes. Je ne vous retiens donc plus. La voie est bien libre. Vous pouvez foncer, c’est le moment », a-t-il appelé.

Gaz lacrymogènes

Message reçu cinq sur cinq. Les militants, en quittant le meeting, ont improvisé une marche. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Quelques personnes ont été interpellées. rfiAfrique