Le taux d’échec au baccalauréat a atteint un record historique en Guinée. Seulement 26.4% ont réussi leur examen pour la session 2018. Le secrétaire général du SLECG à l’origine de la grève qui a paralysé l’éducation durant l’année scolaire croit savoir les raisons de cet échec.
Le syndicaliste Aboubacar Soumah, dit avoir remarqué plusieurs irrégularités qui selon lui ont conduit à ce faible pourcentage. A l’en croire, les causes sont notamment d’ordre technique. Il s’est expliqué ce mardi 24 juillet 2018 lors d’un point de presse alors qu’il est pointé du doigt à tort ou à raison d’être l’un des acteurs ayant occasionné cet échec.
« Le retard de la tenue des ateliers généraux, la précipitation dans l’organisation des examens nationaux, le manque d’écart entre les différents examens et de repos dans leur déroulement. La diffusion tardive de la note de service désignant les surveillants fait à dessin pour en éliminer d’autres et les remplacer par d’autres, la diminution du nombre des surveillants, des correcteurs, des secrétaires alors que l’effectif des candidats a augmenté pour cette année. Le choix des personnes qui ne sont pas enseignants pour la surveillance, la supervision et le secrétariat. Le manque des cahiers de brouillon un peu partout, le retard dans l’acheminement des sujets dans les centres, l’absence de certains délégués, la sélection des enseignants comme correcteurs alors qu’ils n’évoluent dans les classes d’examens. La politisation des examens par militantisme en lieu et place des enseignants, l’usage massif des téléphones dans les salles, le nombre des correcteurs est supérieur à celui existant », a déroulé le secrétaire général du SLECG Aboubacar Soumah, expliquant que les points cités ci-hauts sont entre autres les causes de l’échec.
Pour preuve, « en 2017 il n’y a eu que 27% d’admission au baccalauréat. En 2018, il y a eu 26,04%. Et en 2019, le pourcentage d’admis au Bac sera encore inférieur. Tout est déjà programmé puisqu’ils ne veulent pas livrer le surplus aux institutions enseignements privées », a-t-il soutenu.
« Le SLECG après enquête, analyse et interprétation des résultats, trouve que ces résultats ne reflètent pas la prestation des candidats. Le SLECG demande en conséquence au service national des examens de sortir les vrais résultats et demande aux élèves et aux parents d’élèves de se prêter à la vérification qui est la meilleure voie pour faire jaillir la vérité sur les résultats, » a-t-il conclu.
source: Africaguinee