L’Union européenne est agacée de voir la Guinée s’enliser dans une succession de crises (syndicale, politique et sociale). Par la voix du représentant de l’Union européenne en Guinée, Josep Coll l’agacement est clairement exprimé à l’endroit de Kassory Fofana.

Extrait : « La Guinée et l’Union européenne, nous partageons une série des valeurs et nous avons des intérêts communs. Nous travaillons déjà beaucoup avec la Guinée mais nous voulons travailler davantage, nous ne voulons pas que ça soit les autres concurrents qui viennent profiter. Nous l’Union Européenne, première puissance mondiale commerciale souhaite travailler davantage avec votre pays et a besoin de vous les jeunes. Cette notion de partenariat et de partage des valeurs nous fait aussi préoccuper pour certaines situations de crises qui se développent dans votre pays. Nous devons ensemble venir au bout de ces situations. Nous ne sommes pas contents de ça parce que c’est quelque chose qui empêche le développement, qui donne des mauvais signaux aux investisseurs et qui contribuent des éléments de peur dans la tête de cette jeunesse. Nous devons travailler ensemble pour qu’effectivement la stabilité, le progrès, le calme et la confiance reviennent dans ce pays. »

Kassory Fofana était dans ses petits souliers, en suivant le diplomate occidental exprimant son agacement et son désarroi. Pendant ce temps, Kiridi Bangoura niait toutes crises sur des chaînes de télévisions occidentales : « Je ne dis pas qu’il n’y a pas une crise. Mais une crise politique, n’est pas une crise de régime. Une crise politique peut être créée par un des acteurs, qui en définit les intérêts pour son propre camp. Une crise de régime, c’est quand les institutions ne fonctionnent pas. Donc en Guinée, il n’y a pas une crise politique dans le sens classique du terme. Nous avons simplement, régulièrement, une utilisation de plus en plus mal contrôlée des manifestations, pour utiliser les manifestations comme un moyen de pression, au lieu de privilégier le dialogue et le recours légal, qui existent dans toutes nos institutions. »

L’Union européenne envoie en tout un signal fort au gouvernement. Kassory est dans tous ses états. C’est pourquoi, il veut opter pour le forcing, oubliant que ce n’est pas une manifestation politique étouffée qui encouragera l’investisseur mais, le climat de paix et de calme. Autant négocier, dialoguer. kababachir