« Nous sommes dans la surenchère politique. » C’est comme cela que réagit un ancien ministre et très proche d’Alpha Condé, évoquant les velléités de 3è mandat. Les mêmes mots, les mêmes phrases tenus d’il y a des semaines reviennent dans un autre contexte. « Comme le président dit toujours, lui pour l’instant, il se consacre aux chantiers de redressement, aux chantiers qui permettent de changer économiquement le pays, d’améliorer les conditions de vie des populations, d’apporter l’électricité, d’apporter l’eau », se défend Rachid Ndiaye.

Il ajoutera : « Il faut laisser aux hommes politiques la responsabilité de prêter au président l’intention qu’il n’a pas manifestée, en tout cas au moment où nous parlons. Mais en même temps, la question de la Constitution, ce n’est pas une question taboue. La Constitution actuelle n’a pas été adoptée par le Parlement actuel. La Constitution actuelle a été adoptée par un Parlement de transition en 2010. »

Cette nuance en dit long sur la hantise d’Alpha Condé. Mais, « Au moment opportun, on sortira de la zone d’ombre pour savoir dans quelle direction va le pays. Une Constitution à un moment donné a toujours besoin d’être enrichie. Mais il faut que le débat soit décroché de la personne du président. Qu’est-ce que les Guinéens ont besoin d’avoir dans la Constitution pour l’avenir, en termes de nouveaux enjeux aujourd’hui : modernisation, représentation équitable des hommes et des femmes, lutte contre les périls du moment -terrorisme, péril climatique-, représentation de la diaspora à l’étranger… Il y a beaucoup d’éléments qui font partie du débat quotidien. Mais ce sont les pouvoirs politiques qui vont décider quelle option. »

Rachid Ndiaye, sur un média étranger va jusqu’à noter qu’une Constitution peut « même changer, mais cela dépend un peu de l’évolution politique du pays, ça dépend de la manière dont le débat est vécu dans la société. Parce qu’il y a un débat dans la société, c’est clair qu’il y en a un. Il y a ceux qui sont pour, ceux qui sont contre. Tous ces éléments existent déjà sur le terrain indépendamment des hommes politiques et de la classe politique. »

Comprendra qui le pourra !

kaba bachir