La femme de 30 ans, soupçonnée d’avoir tué ses trois enfants à Varsenare (Flandre occidentale), a été libérée sous conditions jeudi soir par la chambre des mises en accusation de Gand. Elle est toutefois admise dans un établissement psychiatrique.

Bieke W. est suspectée d’avoir tué ses trois enfants dans la nuit du 28 au 29 août. L’infirmière avait délibérément percuté avec son véhicule le pilier d’un pont à Oostkamp, sur l’autoroute E40. Elle a survécu à l’accident et a été hospitalisée.

La trentenaire a alors déclaré avoir fait du mal à ses enfants. À son domicile de Varsenare, les enquêteurs ont découvert les corps des trois victimes, un bébé de moins de trois mois A., un garçon de deux ans F. et leur sœur de quatre ans E. Endormi aux moments des faits, son compagnon ne s’est pas rendu compte du drame.

Selon sa famille, la mère souffrait d’une dépression post-natale. Le rapport psychiatrique préliminaire indique également qu’elle souffrait d’une grave maladie mentale au moment des faits.

Son avocat, Philip Van den Berghe, a dès lors demandé sa libération sous conditions, à savoir son placement dans un établissement psychiatrique.

La chambre du conseil de Bruges n’avait pas accédé à cette demande, dans l’attente du rapport psychiatrique définitif. La défense a interjeté appel de la décision. La chambre des mises en accusation a décidé jeudi de la libérer sous conditions. La suspecte doit à présent vivre dans une institution psychiatrique résidentielle et continuer à coopérer à l’enquête.

Elle reste toujours inculpée d’infanticides. Ce n’est qu’à un stade ultérieur que la décision quant à sa responsabilité pénale sera prise.  Source : sudinfo.be