Une nouvelle journée de manifestations politiques se prépare au Togo. L’opposition maintient son appel à descendre dans la rue. Mercredi, les rassemblements ont été émaillés de violence, on compte 25 blessés et cinq arrestations à travers tout le pays. Le dialogue politique est toujours suspendu et d’après plusieurs témoins, le dispositif de sécurité est déjà déployé à Lomé de nouveau ce jeudi.

La situation reste tendue à Lomé, même si aucun rassemblement n’est signalé pour le moment, d’autant que les leaders de l’opposition viennent de redire leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation. Selon Brigitte Adjamagbo Jonhson, coordinatrice de la Coalition, les leaders de l’opposition « sont réunis en ce moment quelque part » dans la capitale. Ils devraient joindre le cortège des manifestants le moment venu. « Nous considérons que ce qui s’est passé hier est une victoire, car nous n’avons pas reculé face à la répression », assure l’opposante.

Mercredi, justement, des centaines de manifestants sont descendus dans la rue, notamment à Lomé. Des manifestations vite dispersées par les forces de l’ordre à grand renfort de gaz lacrymogène. Là aussi, les leaders de l’opposition avaient tenté de joindre les cortèges. La police les a pourchassés. « On ne peut pas prétendre vouloir discuter avec nous et essayer de nous tuer », a alors confié à RFI, Jean-Pierre Fabre, dirigeant de l’Alliance pour le changement démocratique.

La coalition parle de 21 manifestants blessés par les forces de l’ordre pour la seule journée d’hier. Le ministre togolais de l’Administration du territoire fait état lui de 20 manifestants interpellés à Lomé, et d’un autre à Kpalimé. Pour Payadawa Boukpessi, la facilitation ghanéenne a pris une mesure qui s’impose à tous : pas de manifestations tant que le dialogue est engagé. « Les forces de l’ordre sont prêtes à faire respecter cette mesure », a-t-il prévenu.

L’opposition a déjà prévu une autre manifestation pour après-demain.

rfiAfrique