Au Tchad, Laoukein Medard est définitivement libre. L’ancien maire de Moundou, poursuivi depuis le mois de juillet par la justice, a été acquitté mardi 5 décembre. La justice, qui a ordonné sa libération d’office il y a une semaine, annule toute la procédure.
La semaine dernière, le 24 novembre, le juge a ordonné la libération immédiate de Laoukein Médard, se basant sur le Code pénal qui qualifie de détention arbitraire la situation d’un prévenu, gardé à la maison d’arrêt pendant plus de quatre mois, sans être jugé.
A l’origine, Laoukein Médard a été destitué de son poste de maire de Moundou en juillet 2017 par le Conseil municipal qui a désavoué sa gestion.
Tournure politique
Quelques jours plus tard, celui-ci a été interpellé violemment pour motif de « détournement ». Pendant l’instruction, un expert-comptable connu par le tribunal fera tomber ce chef d’accusation, qui sera requalifié en « abus d’autorité ».
Entre temps, l’affaire a pris une tournure politique. L’opposition démocratique n’a cessé de brocarder le pouvoir, l’accusant d’être à l’origine de l’arrestation de l’opposant qui a mis en difficulté le pouvoir pendant la présidentielle d’avril 2016.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les conseillers de Laoukein Médard entendent attaquer bientôt tous ceux qui ont été à l’origine de cette procédure.
rfi