Je commencerai ma plume par cette citation de la liberté de presse qui dit ceci : « la liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui reposent sur la liberté d’opinion, la liberté mentale et d’expression ».

La presse guinéenne regorge de nos jours des jeunes journalistes qui se battent nuit et jour pour informer la population guinéenne d’ici et d’ailleurs. Mais hélas, ces jeunes journalistes, qui sont la crème de la presse guinéenne, sont méprisés par les autorités et utilisés par les patrons de presse comme des minables. Sans aucune assistance financière ni sociale, ils sont sur tous les fronts, des fois même à la quête des miettes pour leur survie.

C’est ce qui a d’ailleurs, poussé certains jeunes à créer leurs propres entreprises de presse pour d’être enfin libre. C’est pour cela, je lance un appel aux organisations des droits de l’homme à faire un tour dans des rédactions pour s’enquérir des réalités de l’utilisation de l’homme par l’homme.  » Toi qui dénonces, tu ne respectes pas la loi ».

Cependant, comme il s’agit bien de la journée internationale de la liberté presse, je profite de cette occasion pour dénoncer les maux dont souffrent ces jeunes Boeing qui nourrissent les patrons de presse et offre une audience à son média sans rien gagner au retour. S’agissant de l’autorité de régulation des médias, la Haute autorité communication 2010.03/CNT de juin 2010 régissant la composition et les fonctions de la Haute autorité de la communication (HAC), une loi qui donne au Président Alpha Condé le pouvoir de choisir le chef de l’organe de régulation des médias. Qui a oublié sa mission de régulation et qui reste muette sur les exactions et les arrestations arbitraires que subissent les jeunes journalistes. 

Sans aucune réaction, la loi 003/CNT/2020 a été remplacée par la loi. 2010.03/CNT de juin 2010 régissant la composition et les fonctions de la Haute autorité de la communication (HAC), une loi qui donne au Président Alpha Condé le pouvoir de choisir le chef de l’organe de régulation des médias. Ce qui constitue une mainmise du pouvoir sur les médias. 

Pour accompagner cette restriction, le nouveau président de cette institution entouré de ses soldats se fixe comme objectif éliminé certains jeunes directeurs de publication, qu’il (HAC) appelle ça  » assainir le milieu de la presse ». Comment peut-on qualifier quelqu’un qui a fait plus de 5 ans dans le métier de journalisme d’un menuisier ou plombier ? J’appelle ça de l’abomination !

En ce jour de la journée internationale de la liberté de presse, au lieu que les présidents des associations professionnelles de la presse se limitent à une simple déclaration, ils doivent organiser des marches pacifiques pourquoi pas une manifestation pour dénoncer les menaces et les exactions que subissent les hommes de médias en Guinée. Mais ils ne pourront rien, après tout, ils mangent avec ces hauts commis de l’État, au finish quelques billets dans la poche. Si ce n’est que cela, en vérité nous devons faire une révolution générationnelle enfin que les jeunes journalistes puissent changer l’image opprimée de la presse guinéenne. 

En un mot comme en mille, disons-le clairement que le recul de la liberté de presse qui prévaut en Guinée trouve ses origines non seulement au niveau du gouvernement, mais c’est entretenu par les responsables des associations professionnelles de la presse et la HAC.

Je ne peux terminer sans rendre un vibrant hommage à tous les journalistes qui se battent nuit et jour malgré les maigres moyens à alimenter les rédactions et informer les citoyens à la minute. Ceux qui sont disparus que leurs âmes reposent en paix ! Amène ! Le pays fait pitié ! Les jeunes journalistes aussi font plus pitié que le pays.  

Bonne fête à tous les jeunes journalistes et directeurs de publication !

Cherif Djiba Sano, journaliste