Le gouvernement compte renoncer à une partie des mesures annoncées par Edouard Philippe mi-novembre au début du mouvement des «gilets jaunes», au motif que certaines d’entre elles ne s’imposent plus en raison notamment de l’annulation de la hausse des taxes sur le carburant, a confirmé Matignon mardi à l’AFP.

Dans le budget 2019 en cours d’adoption à l’Assemblée nationale, l’exécutif compte notamment renoncer à l’extension du chèque énergie à deux millions de foyers supplémentaires, a indiqué Matignon, sollicité sur le devenir de ces mesures «d’accompagnement» annoncées mi-novembre par le Premier ministre.

Autres mesures abandonnées: le relèvement du barème kilométrique et le doublement de la prime à la conversion pour les gros rouleurs, confirme l’entourage du Premier ministre, pour une économie totale de 130 millions d’euros.

L’Assemblée valide le gel des taxes sur les carburants

L’Assemblée nationale a validé mardi le gel des taxes sur les carburants jusqu’en 2022, qu’avait déjà voté le Sénat dans le cadre du projet de budget pour 2019, en réponse à la crise des «gilets jaunes».

Cela revient à supprimer la hausse en 2019 de 3 centimes sur l’essence et 6 centimes sur le gazole, et au total, d’ici à 2022, de 10 centimes sur l’essence et 19 centimes sur le gazole.

L’article adopté permet de «figer les tarifs des taxes intérieures de consommation impactées par la taxe carbone (…) à leurs niveaux de 2018». En outre, il supprime la trajectoire de ces taxes jusqu’en 2022.

Toutefois, une prochaine loi de finances pourrait au besoin rétablir la hausse au-delà de 2019, comme l’avait évoqué le rapporteur du Budget Joël Giraud (LREM) en commission des Finances vendredi.

DNA