Vols, agressions, brigandages, arrestations arbitraires, violences, sont entre autres le quotidien de certains habitants de Koloma-Bomboli, depuis l’installation des Postes Armées (PA) par le Gouvernement guinéen dans cette zone. Des citoyens de cette localité disent être terrorisés depuis le déploiement de ces unités composées de bérets rouges, de gendarmes et des policiers par les autorités pour disent-ils assurer la sécurité de la population. Vue cette situation, les habitants de ce quartier explique leur calvaire. Selon eux, à partir de 20h personne n’a le droit de circuler dans le quartier.

Sous couvert d’anonymats, des victimes des exactions de ces forces de l’ordre ont accepté de témoigner, Ce conducteur de moto taxi explique son calvaire.

« Depuis que ces patrouilles ont commencé on nous fatigue énormément dans notre quartier ici Bomboly. Ils (les agents des forces de l’ordre qui sont déployées ndlr) rentrent dans le quartier, brigandent les citoyens, retirent les biens des gens. Ils fatiguent les gens énormément, ils nous obligent de rentrer dans les maisons à 20h.

Ils rentrent dans les quartiers, arrêtent des gens et les demandent d’appeler leurs parents pour qu’ils viennent payer de l’argent, 500 mille pour leur libération sinon ils les transfèrent à la sureté. Maintenant c’est nous les conducteurs de moto taxi qu’ils arrêtent au niveau des carrefours. Beaucoup de mes amis ont été victimes, les forces de l’ordre viennent nous trouver dans les carrefours et récupèrent les clés de nos motos et nous demandent de pousser les motos et les trouver au niveau de leur base. Arrivés là-bas, ils te demandent d’appeler tes parents, ces derniers doivent payer 1 million ou 500 mille au risque de te déférer à la sureté. C’est les bérets rouges et policiers qui font tout ça, les gendarmes aussi le font mais eux c’est des fois mais tard dans la nuit », a expliqué ce monsieur avant de lancer un appel à l’Etat.

« Ici à Bomboly, à partir de 20h c’est impraticable, ils obligent tout le monde à rentrer, même les vendeurs ils les obligent de fermer leurs boutiques, même les vendeuses d’atchièké. Nous c’est quand on travaille qu’on peut gagner la dépense. Nous sommes des pères de famills. S’ils viennent ici nous interdire de travailler, là ce n’est pas bon. Je demande à l’Etat à revoir cette situation », a-t-il ajouté.

Cet autre citoyen aussi a été victime. Sa moto a été réquisitionnée par les forces de l’ordre. Il dit avoir payé de l’argent pour la récupérer.

« Hier vers 17H 30’, je revenais de Hamdallaye et ça coïncidait qu’ils chassaient tout le monde ici à Bomboly. Au moment où je traversais la route, les bérets rouges sont venus, ils m’ont giflé et m’ont retiré les clés de ma moto. Après j’ai pris la fuite, le soir ils m’ont dit d’envoyer 1 million pour récupérer ma moto. J’ai pu finalement la récupérer avec 150 mille. Actuellement ils n’acceptent pas qu’on travaille. En plus à partir de 20h ils rentrent dans les quartiers pour retirer les biens des gens et arrêter d’autres. C’est 3 pick-up qui rentrent dans les quartiers, les bérets rouges, la gendarmerie et la police », a aussi expliqué ce jeune.

Dans ce quartier, tout est presque permis pour ces forces de sécurité, soutiennent les personnes que nous avons interrogées. Cette autre victime explique son problème.

« Hier moi je quittais à Cosa, je ne savais pas qu’il y avait des mouvements par-là. Dès que je suis arrivé à Bomboly ils m’ont pris et m’ont frappé, ils m’ont retiré tout l’argent que j’avais, 40 mille fg et mon téléphone Samsung Android. Mais ils m’avaient remis mon téléphone mais l’argent ils avaient pris. Mais moi c’est les bérets rouges qui m’ont ça » a-t-il expliqué

Ce autre conducteur de moto taxi explique à son tour son calvaire.

« Nous on souffre énormément ici. Hier, j’avais pris un passager à Kipé pour le déposer ici, dès mon arrivé ils m’ont pris et m’ont mis dans leur pick-up, j’avais 40 mille et un petit téléphone Tecno, ils ont tout pris. Après j’ai payé 100 mille et ils m’ont libéré. C’est les bérets rouges qui m’avaient pris et c’est avec les policiers que j’avais négocié pour récupérer ma moto et c’est les mêmes policiers qui m’avaient retiré mon argent et mon téléphone », a-t-il témoigné.
Source Africaguinee