Au siège de sa fondation sise à Ratoma, l’Ambassadeur de la  paix, Elhadj Diériba Diaby a tenu une conférence de presse  ce samedi 29 juillet. Découvrez l’homme et son parcours…

Né à Mègnènkhouré ( Madina) , sous-préfecture de Touba, Préfecture de Gaoual. Issu d’une famille Karamoko mais modeste. La  vocation de cette dernière est l’agriculture mais aussi la lecture du coran. Venue en Guinée au lendemain de l’indépendance de la Guinée, à un moment ou les guinéens sortent du traumatisme de la colonisation que le pays ait connu.

Elhadj Diériba Diaby n’a connu ni l’école arabe ni celle française mais sa maitrise du coran par l’entremise de son papa qui l’autorisa enfin de sortir du pays. Son premier  pays à l’exil fut  la République du Mali (Bamako) avec ses frères diakhankés qui  y étaient massivement.

Elhadj Diériba Diaby ne s’est pas arrêté là, il est allé à l’atteinte de l’objectif du métier que son père lui a légué  ( le maraboutage). Du Mali, Elhadj Diaby continu sa recherche en rentrant en République du Niger, s’est retourné à niveau au Mali avant de suivre son chemin au Burkina Faso puis à Togo (Lomé) en 1983 où il suit sa mission jusqu’à nos jours. Dans ce pays, Elhadj Diaby a trouvé une situation tendue au sujet du parti unique et des attaques permanentes entre une opposition qui venait du Ghana vers le Togo.

Impressionné par le comportement des prêtres dans les médiations entre Ghanéen et Togolais. Cela a valu au marabout de se faire une idée pour s’impliquer aussi dans la médiation pour la recherche de la paix entre Ghanéens et Togolais. Au Togo également, personne n’osait porter le boubou blanc car cet habillement est indicatif à celui des mercenaires du guide libyen  Mohammar Khadafi. Tout ce qui portait le boubou blanc était persécuté.  Pour l’ambassadeur de la paix, cela est une offense faite à l’islam, il s’est investi pour rechercher la paix d’où qu’elle se trouve.

En 1984, après la mort du président guinéen Sékou Touré, après la prise du pouvoir par l’armée, il y a par suite le coup Diarra Traoré qui a complément divisé les guinéens au Togo. De par son esprit de paix, le maitre marabout allait de magasin en magasin pour réconcilier les ethnies guinéennes au Togo en véhiculant des messages rassembleurs comme : «  il ne faut pas que la politique nous divise ». Les messages ont été compris et les esprits se sont calmés.

L’ambassadeur ne se fatigue pas, il poursuit son parcours au Nigeria puis au Cameroun avant d’aller en Centrafrique précisément à Bangui, la capitale. Son premier constat dans ce pays qui regorge beaucoup de richesses, c’est qu’il y avait une présence massive des ouest africains, certains étaient exploités comme des esclaves dans les agences de sécurité. Par la force divine, dans les pays parcourus par le marabout, il a eu la chance d’être en contact direct avec les pouvoirs centraux. Il défendra désormais tous les ouest africains qu’on appelait tous sénégalais.

Le marabout ira ensuite au Congo Zaïre en 1988, dès son arrivée, il a constaté la présence massive guinéenne au Zaire mais que ces guinéens étaient peu connus, car dans cet autre pays tous les ouest africains étaient appelés aussi sénégalais. Puis, il constata la division des guinéens par régions et préfectures. Avec les concours de l’ambassadeur de la Guinée au Zaire Abdoulaye Sylla et les chefs des associations de régions guinéennes à Kinshasa, le marabout a réussi à rassembler les esprits autour d’un idéal, la question guinéenne par ce que les communautés se ségréguaient entre elles.

En 1990, le vent de la démocratie arriva au Congo Zaire qui est un grand pays, plus 3.440 millions m2 de superficie. Le maitre ne désarme non plus, il est allé la quête des guinéens dans des regions de Congo Zaire et par vol, car les 10 provinces  où vivent les guinéens sont inaccessibles par voie routière ou ferroviaire  sauf par vol. Pays auquel les guinéens ont eu l’argent et se sont fait la guerre farouchement. Des guinéens votaient des milliards de dollars pour faire du mal à leurs compatriotes. Par le biais de l’argent, les guinéens expulsaient leurs compatriotes au Congo Zaire. Baldé Zaire et Diallo cravate se faisaient la guerre par l’argent. Là aussi Elhadj Diaby a réussi à réconcilier par le biais des paroles de paix en réunissant les chefs des communautés vivant au Congo Zaire.

En 1993, il y a eu les élections présidentielles en Guinée provoquant la casse de la plupart des chancelleries guinéennes au Congo Zaire par ce que chaque communauté se réclamait gagnante de des élections, l’ambassade de Kinshasa a été pillé et vandalisé. La paix a été instaurée grâce à Elhadj Diériba Diaby qui a été appelé en urgence de Bruxelles par l’Ambassadeur de Guinée à Kinshasa.

Continuant sa mission,  Elhadj Diaby s’est investi dans la crise Zaïroise qui existait entre les musulmans au Zaire avec 14 millions d’habitants en majorité musulmane, plus de 15 ans ceux-ci ne priaient pas ensemble, des mosquées étaient fermées et personne n’osait les ouvrir. Le président MUBUTU et l’Arabie Saoudite ont tout fait, ils n’ont pas pu. Avec la collaboration d’un nouveau ministre musulman à Kinshsa ( Bongondo Ousmane), la solution est venue d’Elhaj Diériba qui a réuni la communauté ouest africaine autour de la paix après trois mois de médiation.

A la fin de la crise, la célébration  de la victoire a été faite au palais du peuple du Zaire devant tous les officiers pour dire la crise qu’ils n’ont pas pu gérer,  un ouest africaine a réussi à la résoudre. Ce jour, trois médailles ( bronze, argent et or) ont été offertes à Elhadj Diériba Diaby, d’où le titre  l’ordre national du léopard, c’est une grande chose au Zaire. Aussi, sa qualité de l’ambassadeur de la paix, après moult actions lui a incité de venir dans son pays  la Guinée dans le cadre de la promotion de la paix. D’où la création en février 2015 de la fondation Elhadj Diériba Diaby pour la paix et l’assistance sociale pour pérenniser  ses actions même après lui. Le siège de la fondation est à Ratoma.

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