Alors que la République démocratique du Congo vit la première alternance de son histoire à l’issue des scrutins du 30 décembre 2018 dont les résultats sont largement contestés, deux fuites exceptionnelles de documents viennent éclairer d’un nouveau jour le processus électoral. Ces milliers de pages analysées par un groupe de médias étrangers, le Financial Times, TV5 Monde et Radio France Internationale (RFI), en collaboration avec le Groupe d’études sur le Congo (GEC), un institut de recherche de l’Université de New York, indiquent que le vainqueur n’est pas celui annoncé par la Céni. Le premier document, une base de données attribuée à la Commission électorale congolaise, porte sur 87% de suffrages exprimés. Le second a été produit par la Conférence épiscopale et porte sur 42,92% des voix. Toutes les données de ces deux documents concordent. Enquête.

Le week-end dernier, l’ancien gouverneur du Katanga et opposant, Moïse Katumbi, était en tournée en Afrique centrale et australe. De chancelleries en palais présidentiels, il avait emmené dans ses bagages « La vérité des urnes », un document de quatre pages qu’il attribue à la Commission électorale de son pays, la République démocratique du Congo. Alors que son candidat, le député Martin Fayulu, allait déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle, Moïse Katumbi était parti convaincre certains des partenaires du Congo de la nécessité d’appeler à un recomptage des bulletins, persuadé que le candidat, Martin Fayulu, l’a largement emporté à la présidentielle.

Selon les bases de données analysées par le Financial Times, TV5 Monde, RFI, en collaboration avec le GEC, qu’elles proviennent de la Conférence épiscopale ou qu’elles soient attribuées à la Commission nationale électorale indépendante (Céni), ce quasi-inconnu sur le plan international avant la campagne pourrait avoir recueilli entre 59% et 62% des suffrages exprimés. Il serait loin devant son principal concurrent, Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur de la présidentielle avec 38,57% des voix par la Commission électorale congolaise, en pleine nuit, le 10 janvier 2018. Joint par téléphone, aucun responsable de la Céni n’a souhaité directement commenter l’information.

Il y a un point sur lequel tout le monde s’accorde, c’est la lourde défaite du candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary, arrivé bon troisième. Selon les résultats proclamés par la Céni, le Front commun pour le Congo (FCC) perd la présidence au profit de Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique, qui l’emporterait avec 38,57% des suffrages. Sa coalition, Cap pour le changement (Cach), comme la coalition au pouvoir, le Front commun pour le Congo, ont salué l’avancée démocratique que représente l’élection d’un opposant à la tête de l’Etat.

En 2011, son père, Etienne Tshisekedi, disait déjà avoir remporté la présidentielle. A l’époque, les missions d’observation de l’Union européenne, du Centre Carter et de la Conférence épiscopale du Congo (Cenco) avaient jugé non-crédibles les résultats de la présidentielle proclamés par la Commission électorale. Mais faute de décomptage citoyen, elles n’avaient pas été en mesure d’en dire plus et Joseph Kabila était resté bien installé dans le fauteuil présidentiel.

Téléchargés depuis les serveurs de la Céni ?

La fuite du serveur de la Céni porterait sur deux documents. Le premier est une synthèse de quatre pages, avec les résultats finaux pour « 15 694 364 suffrages valables », les numéros de dossiers et des informations personnelles sur les 21 candidats autorisés à concourir dans la course à la présidentielle, c’est ce qui aurait servi à l’argumentaire de Moïse Katumbi. L’autre document, inédit, est une base de données de 2 064 pages et de 49 161 entrées qui égraine, site de vote par site de vote, des résultats pour la présidentielle.

Ce second document a également été diffusé via les mouvements citoyens. Un « lanceur d’alerte » les aurait fait « fuiter » du serveur de la Commission électorale à Kinshasa pour dénoncer « un hold-up électoral », l’escamotage de plus de 3 millions de voix en faveur de Martin Fayulu au profit de ses deux concurrents, Félix Tshisekedi et Emmanuel Ramazani Shadary. Les numéros d’identification des sites de vote, comme des centres locaux de compilation des résultats, sont conformes à ceux attribués par la Commission électorale, mais le fichier n’a ni entête ni signe distinctif de la Céni.

Interrogé sur l’origine des documents et leur mise à disposition de l’opposition, un proche de Jean-Pierre Bemba, l’ancien vice-président, lui aussi membre de Lamuka, reste vague : « Ces documents proviennent du serveur de la Commission électorale. » Sur la date à laquelle ces données ont été mises à la disposition de la Céni, cette source est plus précise : « Dans les 24 à 48 heures après la fermeture officielle des bureaux de vote. »

Le mode de transmission ? « Electronique », répond sans hésiter ce proche du patron du MLC, sans jamais être capable de confier l’identité et le contact de la source. Comme Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, arrivé second lors de la présidentielle de 2006, a été écarté de la course à la présidentielle et défend depuis la candidature de Martin Fayulu, qui leur a promis d’organiser de nouvelles élections dans les deux ans.

L’introduction pour ce cycle électoral d’une « machine à voter », sans test grandeur nature ni sensibilisation de masse, avait fait l’objet d’une levée de boucliers de la part de l’opposition et de la société civile, qualifiée de « machine à tricher ». Elle a également suscité une certaine défiance de plusieurs chancelleries et experts étrangers. La Fondation britannique d’appui à la démocratie, Westminster, a été la seule organisation à avoir été autorisée à étudier la machine, mais pas son logiciel, ce qui avait renforcé les craintes de la coalition Lamuka. Félix Tshisekedi était le seul à se dire prêt à aller aux élections « avec ou sans machine à voter », sûr de son réseau de témoins.

Les données transmises par les machines à voter ?

La Fondation Westminster avait pointé dans son rapport trois modes de transmission électronique et souligné que c’était trop pour ce que la Commission électorale qualifiait de « simple imprimante à bulletins ». Ces tablettes de vote électronique à écran tactile, inconnues de la majorité des Congolais, étaient équipées non seulement d’une imprimante, mais aussi d’une carte SIM, d’une carte Wifi et les sites de vote les moins bien connectés, dotés de valise satellite.

« L’existence d’une telle base de données est crédible, puisqu’à la fin du dépouillement, il était prévu que le technicien scanne les procès-verbaux de résultats avec la machine à voter et qu’il les envoie directement au siège de la Céni », décrit l’expert électoral et ancien conseiller politique de la mission des Nations unies au Congo, Gérard Gerold. Il cite presque mot pour mot l’article 69 des mesures d’application de la loi électorale, celle-là même qui interdit pourtant tout vote électronique « pour les élections en cours ». La base de données de 2 064 pages, transmise aux médias étrangers et des centres de recherche, ressemble fort au produit de ces milliers de procès-verbaux consciencieusement scannés et transmis par les machines à voter après la fermeture des bureaux de vote.

Le 3 janvier 2019, quand le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, évoque un report de la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle, il est sans doute déjà en possession d’une grande partie des données. C’est ce que confirment plusieurs sources au sein de la Céni. L’opposition ayant insisté pour un décompte de bulletins imprimés, Corneille Nangaa dira attendre la fin de la compilation manuelle avant d’annoncer les résultats. Mais dès la sortie des urnes, les missions d’observation électorale notent des erreurs de quelques voix entre les procès-verbaux issus de la compilation manuelle et ceux imprimés par les machines controversées, rien qui soit de nature à remettre en cause la crédibilité des résultats sortis des urnes.

Conformes à la vérité des urnes ?

La base de données attribuée à la Céni offre une vue détaillée des circonscriptions par sites de vote. Ses résultats sont confirmés par des centaines de procès-verbaux collectés des activistes ou des médias locaux à travers le pays. Le collectif de journalistes et de chercheurs est parvenu à confirmer par un contrôle de cohérence les données de plusieurs centaines de bureaux de vote. Ces sites ont été choisis de manière aléatoire dans différentes provinces du pays. A chaque fois, les résultats par candidat, le nombre d’inscrits et de votants sont conformes ou très proches de ceux qui figurent dans la base de données.

Conformes aussi à ceux compilés par la Conférence épiscopale. La puissante Cenco dit avoir déployé 39 824 observateurs accrédités, un chiffre que la Céni conteste depuis peu. « La mission de l’Eglise catholique a utilisé deux méthodes de collecte de données. Dans un premier temps, elle s’est concentrée sur un échantillon d’environ 10% de bureaux de vote sélectionnés selon des méthodes employées par les instituts de sondage », commente l’expert Gérard Gerold. « Les évêques ont demandé à leurs observateurs de récupérer ou de photographier les données de tous les procès-verbaux de bureaux de vote qu’ils pouvaient. Cela leur a donné une vision globale des résultats ».

Présente dans l’ensemble des sites de vote, répartis dans les 26 provinces du pays, la Conférence épiscopale dit avoir été jusqu’à présent capable de compiler 71,3% de « voix valablement exprimées », c’est moins que la base de données attribuée à la Commission électorale et ses 87% de votants. Constituée de 2 064 pages, cette base de données est également plus détaillée puisque les résultats sont présentés par sites de vote et centres locaux de compilation des résultats. Jusqu’ici, la Cenco, elle, compile encore ses données par circonscriptions électorales, en attendant de pouvoir fournir une analyse détaillée par bureaux de vote.

RFI et ses partenaires internationaux ont eu accès à l’un des documents de compilation de résultats de la mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale. Ce document porte sur 42,92% des suffrages et 28 733 bureaux de vote, c’est ce que la Cenco appelle « le premier niveau de vérification ». Cela représente près de 8 millions de suffrages sur les 18 millions exprimés le 30 décembre 2018.

Pour réclamer la vérité des urnes, les évêques du Congo ont été jusqu’à expliquer leur méthodologie devant le Conseil de sécurité de l’ONU, dans une ultime tentative pour convaincre la communauté internationale de demander à la Céni une publication des résultats bureau de vote par bureau de vote. Coincés dans leur rôle d’observateurs, les évêques n’ont jamais donné publiquement le nom du vainqueur de la présidentielle et se sont contentés de qualifier de « non conformes » les résultats proclamés par la Commission électorale au beau milieu de la nuit, le jeudi 10 janvier 2019.

Une corrélation quasi-parfaite

Quand, pour la capitale-province de Kinshasa, la base de données attribuée à la Céni donne Martin Fayulu vainqueur avec 73,61%, devant ses deux principaux rivaux – Félix Tshisekedi avec près de 17% et Emmanuel Ramazani Shadary avec 7,90% -, la Cenco, avec son échantillon plus restreint, obtient un résultat similaire : 73,65%, 17,52% et 7,40%, pour respectivement les candidats de Lamuka, de Cach et du FCC.

Pour la province de l’Ituri, l’écart des voix est plus important : une base de données propulse Martin Fayulu en tête avec 85%, l’autre avec 82%. « S’il s’agit bien d’un document de la Céni, cela confirme que la Conférence épiscopale dit vrai, commente l’ancien conseiller de la mission de l’ONU au Congo, Gérard Gerold. La deuxième conclusion, ce serait que la Céni avait les véritables résultats. Mais ce ne sont pas ceux qui sont publiés. »

Ces données, issues des machines à voter ou compilées par la Conférence épiscopale, sont impossibles à comparer avec des chiffres proclamés oralement par le président de la Céni. La Commission électorale n’a jamais rendu public autre chose que ces agrégats au niveau national, lors d’une annonce tardive et maintes fois reportée, en l’absence d’Internet, coupé au lendemain des scrutins.

Il n’y a eu aucune publication au Journal officiel ni transmission des données brutes ou compilées aux candidats, que ce soit par sites de vote, centres locaux de compilation ou même circonscriptions. Il y a officiellement 176 CLCR à travers tout le pays, mais 5% à peine ont affiché les résultats compilés, comme l’exige la loi. Les missions d’observation électorale nationales l’ont toutes relevé, sans obtenir plus de transparence.

Les données, issues des documents confidentiels remis à la presse, sont en train d’être analysées dans le détail par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) qui, lors d’un récent sondage, avait donné Martin Fayulu premier dans les intentions de vote à quelques jours des scrutins. Mais ce qui apparaît au premier coup d’œil, c’est une quasi-parfaite corrélation des données entre les deux documents et l’écart conséquent entre le premier, Martin Fayulu, et ses deux concurrents.

Le candidat de Lamuka, ancien directeur d’Exxon Mobil et habitué des manifestations, recueillerait entre 59 et 62% des suffrages. Il est largement en tête dans toutes les provinces, sauf aux Maniema, Haut-Lomami, Sankuru et Kasaï, où l’ancien vice-Premier ministre, Emmanuel Ramazani Shadary, prend la première position. Les allégations de fraude y sont aussi les plus nombreuses. Martin Fayulu est surtout inexistant dans les Kasaï oriental et central, ainsi qu’au Lomami, fiefs de son rival, Félix Tshisekedi. Selon ces différents documents, le patron du parti d’opposition historique, natif de cette région du Congo, y caracole en tête, avec des scores allant de 75 à en 96%.

Une guerre des chiffres

A l’échelle du pays, que les données soient attribuées à la Céni ou à la Cenco, Félix Tshisekedi et Emmanuel Ramazani Shadary peinent à dépasser les 20% de voix. Ces chiffres sont très loin des résultats provisoires officiels, qui créditent Martin Fayulu de 34,8% des voix contre 38,57% à M. Tshisekedi. Toujours selon les résultats officiels, le candidat du pouvoir, M. Shadary, ne fait guère mieux ; il arrive toujours en troisième position avec 23,8% des voix.

Les données produites par la Conférence épiscopale ou attribuées à la Céni ne correspondent pas non plus aux chiffres compilés par la coalition Cach. Deux réunions de concertation ont même eu lieu entre les experts de Cach et ceux de la Conférence épiscopale avant la proclamation des résultats provisoires. Selon Vital Kamerhe, directeur de campagne de Félix Tshisekedi, la Cenco aurait « reconnu la validité des données produite par notre centrale électorale ». Du côté de l’Eglise catholique, on précise que l’échantillon produit par Cach ne concernait que 3 millions de bulletins et n’intégrait pas les provinces les plus favorables à Martin Fayulu.

La bataille des chiffres autour de la présidentielle déborde depuis ce week-end sur les résultats des législatives nationales et provinciales. Si les deux opposants sont donnés vainqueurs de la présidentielle quelle que soit la source, les tendances sont complètement inversées pour ces deux autres scrutins. Selon la Céni, la coalition au pouvoir, le FCC, obtient plus de 70% des sièges dans les différentes assemblées. Le président proclamé, Félix Tshisekedi, n’aurait avec sa coalition obtenu qu’une cinquantaine de sièges. « La fraude aux législatives, c’est pire qu’à la présidentielle », dénonce un membre du Front commun pour le Congo. « Nous aussi, on va demander le recomptage des voix », prévient ce dignitaire congolais, même si la direction du FCC a déjà fait savoir que les « habilitations » ne seraient distribuées qu’avec « parcimonie ». Ce dernier dénonce « un deal entre les deux perdants » et des hérésies dans les arbitrages.

Les proclamations des résultats des trois scrutins du 30 décembre 2018 en République démocratique du Congo ont fait l’objet de nombreuses contestations. Entre scènes de liesse et contestations des partisans ou détracteurs, une importante part de la population continue d’observer. Le jour du vote, les Congolais ont fait part d’une mobilisation rare, bravant les intempéries, patients face aux pannes des machines à voter ou au manque de matériel électoral. Après deux ans d’attente depuis la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila, ils ont défié toutes les prédictions en gardant leur calme, malgré tous les obstacles, les listes électorales à rallonge, avec des noms dans les désordres, les menaces ou les offrandes. Ils ont impressionné jusqu’à la mission d’observation de l’Union africaine qui avait parlé, dans sa déclaration préliminaire, d’une « première victoire » pour le peuple congolais et appelé à respecter « la vérité des urnes ».

Embarras des partenaires du Congo

Depuis la tournée de Moïse Katumbi en Afrique centrale et australe et la proclamation des résultats des législatives, le chef de l’Etat zambien, Edgar Lungu, a le 13 janvier 2019 – à la surprise générale – suggéré un recomptage des voix et appelé à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Dans les heures qui ont suivi, le Congolais Denis Sassou-Nguesso, patron de la CIRGL, l’autre organisation sous-régionale à laquelle appartient la RDC, lui emboîtait le pas, sans se soucier des contradictions avec son précédent communiqué. « C’est du 50/50, le gouvernement d’union nationale pour Félix Tshisekedi, le recomptage des voix pour Martin Fayulu et dans le fond, ça ne les engage à rien », commente un diplomate africain. « Si ça tourne mal, ils auront tout dit, rien fait. »

Ce dernier s’amuse des errements de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Edgar Lungu est le président en exercice de l’organe de la SADC chargé des questions politiques, de défense et de sécurité. Sa déclaration provoque l’ire de Kinshasa. Ce lundi, un courrier du ministre zambien des Affaires étrangères omet le recomptage des voix ; l’inflexion est immédiatement pointée par le gouvernement congolais comme la véritable position de la SADC, plus proche de celle de son partenaire privilégié, l’Afrique du Sud.

« C’est comme au Conseil de sécurité, il y a ceux qui n’osent pas défendre la démocratie et ceux qui la torpillent, brandissant la souveraineté nationale », décrit sans concession le diplomate africain. « A part les Français », ajoute-t-il dans un éclat de rire, référence à l’intervention du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui avait très vite après la proclamation des résultats provisoires affirmé que ces derniers n’étaient « pas conformes » aux attentes et que Martin Fayulu était « a priori » vainqueur. Ces propos ont été « vigoureusement » condamnés par Kinshasa, dénoncés comme une ingérence dans les affaires intérieures du Congo.

« La Céni, c’est l’organe qui gère le processus électoral et qui donne des résultats », rappelle un ministre congolais, surpris de voir des décomptes « se balader un peu partout ». « Si les chiffres proclamés par la Céni sont erronés, que la Cour constitutionnelle s’en saisisse », poursuit le ministre, tout en doutant que le recomptage des bulletins soit possible. « La Céni serait-elle même capable de les présenter ? » Ce membre du gouvernement embraye sans transition sur la possibilité d’une « annulation des scrutins », sans omettre que cela permettrait à Joseph Kabila de s’éterniser au pouvoir. Avec une mainmise sur les assemblées et exécutifs provinciaux, sur l’Assemblée nationale et le Sénat, le président sortant devrait rester un personnage-clé dans l’appareil d’Etat. Certains le voient changer la Constitution dans les trois mois, d’autres l’imaginent à la présidence du Sénat, prêt à succéder à son successeur, Félix Tshisekedi.

 

 

 

 

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