Les masques sont tombés. Le désir d’envoyer le Syli en errance sur le continent est désormais clair. Une annonce aux allures d’une menace gaillardement brandie par le Conor. Un sevrage brutal pour le public guinéen qui n’émeut pas les nouveaux dirigeants. Tout au contraire. Une attitude arrogante et indécente qui cache mal un désir de nuire. Nuire aux chances d’une équipe naissante, empêchée au public guinéen de participer à une campagne africaine et entraîner l’Etat guinéen dans une gabegie financière.
C’est l’aveu et l’expression d’un échec souhaité et programmé pour le Syli national aux seules fins d’une prolongation de la crise en même que de la durée de vie du Conor. Un nouveau rôle et une nouvelle mission qui sont aux antipodes de votre raison d’être. C’est-à-dire gérer une transition, fédérer pour rebondir. Un Conor est une structure d’exception limitée dans le temps. Il n’est ni un strapontin, ni une tribune pour s’accrocher et se maintenir à une station pour tisser sa toile.
La délégation de pouvoir dont vous bénéficiez vous impose et vous recommande d’être rassurant auprès du mouvement sportif aux yeux du public et crédible auprès de l’Etat. Vous ne discréditez personne, vous n’entachez l’honorabilité de personne dans votre démarche si ce n’est de dire à la face du monde que votre pays traîne des insuffisances dont vous vous délectez à coups de sorties médiatiques.
Une équipe nationale est un bien public commun. Elle est un espace commun ou chaque citoyen consolide et réaffirme son sentiment d’appartenance à la Guinée. Aujourd’hui, ils peuvent déchanter à juste raison. La structure susceptible de les rassurer est sur un tout autre terrain. Loin des solutions idoines pour juguler tout obstacle et à mille lieux de plaider la cause du football guinéen à coup d’arguments. Dommage.
Sékou Koutoubou Kaba/ Journaliste Sportif