Les facilitateurs de la crise politique qui secoue le Togo depuis 10 mois, à savoir les présidents guinéen, Alpha Condé, et ghanéen Nana Akufo-Addo seront à Lomé ce mercredi 27 juin, ont rapporté mardi des médias togolais.

 Il y a quelques semaines, une délégation de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conduite par Jean-Claude Brou avait déblayé le terrain pour les deux facilitateurs, indique le site togolais « iciLomé ».

« Nous avons été prévenus que les facilitateurs ont l’intention de nous rencontrer cette semaine, plus précisément le 27. C’était prévisible, puisque lorsque nous avons reçu la délégation conduite par le président de la Commission de la CEDEAO, ils nous ont bien prévenus qu’ils étaient en mission pour nous écouter pour rendre compte, parce que les facilitateurs avaient l’intention de venir eux-mêmes. Je pense que c’est ce qui va se réaliser« , a indiqué Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition des 14, cité par le média togolais.

La Coordinatrice de la Coalition des 14 s’est en outre dite « confiante » quant à la prise en compte par la CEDEAO, de l’aspiration du peuple togolais qui s’est suffisamment exprimé depuis le 19 août 2017.

« Nous, nous sommes confiants, parce que le peuple togolais été très clair quant à détermination à rompre avec le statu quo. Le peuple veut avancer dans la démocratie, il veut aller vers l’alternance, le peuple veut créer des conditions durables pour que nous travaillions ensemble à construire un pays prospère. Je pense que ce message est entendu aujourd’hui dans la sous-région et au-delà, en Afrique et sur les autres continents« , a-t-elle déclaré.

Cette visite des deux facilitateurs au Togo est prémonitoire de la reprise du dialogue, rapporte encore le site togolais, ajoutant que la Secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) reste attachée aux revendications posées par la Coalition dans le cadre des mesures d’apaisement.

« Il est temps que les mesures d’apaisement soient mises en œuvre. Nous ne ratons aucune occasion pour insister sur la libération des personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Nous espérons que ce sera quelque chose qui sera totalement faite le plus rapidement, en tout cas, avant le prochain sommet de la CEDEAO« , a déclaré à ce propos Brigitte Adjamagbo-Johnson.

Le Togo traverse depuis le 19 août dernier une crise politique, marquée essentiellement par des manifestations de rue, réclamant le départ du président en exercice.

Un processus de dialogue a été initié par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis le 19 février 2018. Mais ce dialogue a été suspendu à deux reprises le 23 février et le 23 mars, faute de compromis.

L’opposition veut, en effet, rétablir la constitution de 1992, qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux uniquement, ce que Lomé refuse catégoriquement.

 

Avec : guinee360