En Centrafrique, un accord de cessez-le-feu a été signé le 9 octobre dans la ville d’Ippy entre les principaux groupes armés qui se combattaient depuis plus d’un an dans cette région diamantifère du centre du pays. L’Unité pour la Centrafrique (UPC) et le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) notamment, ont décidé d’enterrer la hache de guerre pour « prendre le chemin de la paix ».
Au bout de plusieurs mois de tractations, les deux frères ennemis de la Séléka, l’UPC d’Ali Darass et le FPRC de Nourredine Adam ont enfin trouvé un terrain d’entente.
Durant tout le week-end, à Ippy, située entre les deux villes stratégiques de Bria et Bambari, leurs émissaires Abdoulaye Hissène et Hassan Bouba se sont rencontrés.
Le général Gaëtan Boade, ancien comzone anti-balaka de Bambari qui contrôle cet axe, était également présent.
Le 9 octobre, tous ont signé une cessation immédiate des hostilités, la levée des barrières entre les deux villes ou encore des patrouilles mixtes dans les régions concernées. Ce dernier point n’a cependant pas été validé par le Rassemblement des républicains (RDR) de Gaëtan Boade.
L’est sous contrôle des groupes armés
Désormais, tout l’est du pays est sous le contrôle commun de ces groupes armés. Comme le dit Abdoulaye Hissène : « De Birao à Mobaye, maintenant, tout le monde peut circuler en sécurité ».
Dans leur communiqué, ces seigneurs de guerre affirment vouloir assurer la paix pour tout le monde en Centrafrique. Si ces accords sont respectés, il est effectivement plausible que les combats entre les différentes ethnies qui composent ces groupes armés cessent et permettent une pacification relative de la région.
Depuis plus d’un an, ces factions rebelles s’affrontaient, ce qui avait causé des centaines de morts et le déplacement de milliers de personnes.
rfi Afrique