Sans élus, après avoir boycotté les élections législatives, municipales et régionales, le MRC et son leader tentent malgré tout d’occuper le territoire et les médias. Mais la pression des autorités, y compris judiciaire, est forte.

Une nouvelle fois, le 21 février, à l’occasion de la Fête de la jeunesse, les Camerounais ont entendu deux de leurs présidents. Paul Biya, celui, approuvé par la Cour constitutionnelle, qui dirige le pays depuis 1982. Et un second, l’homme qui lui conteste la dernière élection présidentielle et qui revendique d’avoir été élu en 2018 : Maurice Kamto.

Le chef de l’État a évoqué la « construction d’un Cameroun fort, uni, démocratique, décentralisé et émergent à l’horizon 2035 » et a invité la jeunesse camerounaise à ne « jamais désespérer de [son] pays ». Son opposant le plus farouche a été logiquement plus offensif. La jeunesse « ne peut plus s’engager simplement pour faire semblant », a-t-il lancé, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

« Chaque jeune camerounais qui ne s’est pas encore inscrit sur les listes électorales, doit le faire le plus rapidement possible, dès demain. C’est très beau d’être nombreux aux meetings. C’est encore plus important d’avoir sa carte électorale parce que de cette façon, et de cette façon-là seulement, vous pouvez peser sur l’avenir de votre pays en choisissant les dirigeants que vous voulez », a poursuivi le patron du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

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