L’Armée Guinéenne, on le sait, vit le jour le 1er Novembre 1958, soit un mois après notre accession à l’indépendance nationale dans l’euphorie à la suite de notre vote négatif au référendum gaulliste du 28 Septembre 1958.

« Le problème de l’armée guinéenne est simple, explique un journaliste de Conakry. Chaque fois qu’un président est arrivé au pouvoir, il a promu des gens qui profitaient des situations pour régler des comptes, en toute impunité. »

Ainsi Sékou Touré profitait-il des complots – réels ou supposés – pour envoyer mourir ses adversaires au camp Boiro. Lansana Conté, son successeur, n’a pas fait mieux. La répression qui a suivi le coup d’État manqué du colonel Diarra Traoré, le 4 juin 1985, a été l’occasion de dizaines d’assassinats.
Moussa Dadis Camara n’a pas dérogé à la règle. Les responsables du massacre de plus de 150 opposants, le 28 septembre 2009, dans un stade de Conakry, n’ont pas été inquiétés. En février 2010, Human Rights Watch s’offusquait de la promotion accordée par Sékouba Konaté (successeur de Dadis Camara) à certains responsables impliqués dans les massacres, citant le commandant Claude Pivi et le lieutenant-colonel Moussa Tiegboro Camara, qui figuraient sur la liste d’interdiction d’entrée sur le territoire établie par l’Union européenne.
Ils ont été confirmés par Condé, au poste de ministre chargé de la Sécurité présidentielle pour le premier, et de directeur de l’Agence nationale chargée de lutte contre la drogue, le grand banditisme, les crimes organisés et le terrorisme pour le second. Deux hommes influents avec lesquels le président doit composer. leverificateur