Un dialogue inter-libyen début juillet prochain à Addis Abeba en vue d’élections générales en octobre: c’est le projet de l’Union africaine à l’issue de son 32ème sommet qui s’est achevé hier, lundi 11 février, dans la capitale éthiopienne. Autrement dit, après plusieurs années d’absence, les Africains veulent reprendre la main sur le dossier libyen.

Le coup de gueule du commissaire paix et sécurité Ismaïl Chergui contre le représentant de l’ONU Ghassan Salamé – c’était samedi dernier sur Rfi –, a porté ses fruits. António Guterres, le patron de Ghassan Salamé, a promis, ici, à Addis Abeba, que l’ONU ne ferait plus cavalier seul sur le terrain libyen.

Il y a un an et demi, le Congolais Denis Sassou Nguesso, qui préside le comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, avait élevé la voix, lui aussi. Cette fois c’était parce que le Français Emmanuel Macron avait oublié de l’inviter au dialogue inter-libyen de La Celle-Saint-Cloud, près de Paris.

Depuis, les Français se sont ravisés. De bonne source, ils appuieraient la dernière initiative de l’Union africaine en vue d’un dialogue inter-libyen, en juillet, à Addis-Abeba. Il reste l’inconnu Abdel Fattah al-Sissi. Depuis ce dimanche, le raïs égyptien est à la fois le plus proche allié militaire du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, et le président en exercice de l’Union africaine.

Pourra-t-il rester longtemps, à la fois joueur et arbitre ?

 

 

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