Le ministère des affaires étrangères a annoncé, jeudi 7 février, que la France a rappelé son ambassadeur en Italie. Cette décision fait suite aux nombreux contentieux qui s’accumulent entre Paris et Rome.
Le Quai d’Orsay vient d’annoncer, ce jeudi 7 février, le rappel de son ambassadeur en Italie pour « des consultations » après des « déclarations outrancières » et « d’attaques sans fondement » et sans « précédent » de responsables italiens envers la France. L’ambassadeur à Rome, Christian Masset, est en poste depuis le 6 septembre 2017.
« Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable, a déclaré la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Agnès von der Mühll, dans un communiqué. (…) La France a fait, depuis plusieurs mois, l’objet d’accusations répétées, d’attaques sans fondement, de déclarations outrancières que chacun connaît et peut avoir à l’esprit. (…) Cela n’a pas de précédent, depuis la fin de la guerre (…) Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable. »
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Ces propos font écho aux nombreuses escarmouches verbales qui ont eu lieu ces dernières semaines entre l’exécutif français, le vice-premier ministre italien Luigi Di Maio et le ministre de l’intérieur Matteo Salvini.
Une rencontre qui ne passe pas
La rencontre en France, mardi 5 février, entre le vice-premier ministre italien, Luigi Di Maio, et des responsables du mouvement des « gilets jaunes » a précipité la décision.
Le leader du mouvement des 5 étoiles a annoncé sur les réseaux sociaux avoir rencontré des responsables des « gilets jaunes », en concluant : « Le vent du changement a franchi les Alpes. »
Lors d’une conférence de presse, mercredi 6 février, la porte-parole du ministère des affaires étrangères français avait déclaré que cette réunion était une « nouvelle provocation qui n’est pas acceptable entre pays voisins et partenaires au sein de l’Union européenne. »
Précédemment, Matteo Salvini, patron de la Ligue, et homme fort du gouvernement italien, avait espéré que le peuple français se libère bientôt d’un « très mauvais président », des propos totalement inédits entre responsables de pays fondateurs de l’Union européenne.
« Tous ces actes créent une situation grave qui interroge sur les intentions du gouvernement italien vis-à-vis de sa relation avec la France », a insisté Agnès von der Mühll.