Face à la polémique qui entoure l’installation de l’exécutif communal, après l’élection contestée de Kalémodou Yansané de l’UFDG, le Kountigui de la Basse Guinée a fait récemment une sortie médiatique , dans laquelle, il invite le gouvernement et les partis politiques d’accepter en compétition d’accepter celui qui a gagné l’élection, pour dit-il, éviter que ces élections n’engendre des problèmes dans le pays.
Pour El Hadj Sékouna Soumah, qui s’est exprimé chez nos confrères de Guineematin.com, dans un point de presse, ce qui se passe à Matoto ça fait pitié, parce que, se justifie-t-il, « c’est quelque chose qui ne fera que nous mettre en retard alors que nous avons devant nous d’autres élections plus importantes que celle-là », estime-t-il.
Aujourd’hui, ajoute le patriarche, « on n’a pas la paix du cœur en Guinée parce qu’il y a trop de violences dans le pays. Et, cette situation est liée aux élections locales, au contrôle des mairies. A mon avis, ces élections ne devaient pas nous entraîner dans la situation que nous vivons aujourd’hui. Elles ne devaient pas engendrer des problèmes parce que si l’élection est organisée normalement, chaque citoyen vote librement pour son candidat. Puis, les conseillers élus se retrouvent pour élire l’exécutif communal, celui qui remporte cette élection, il faut lui donner sa victoire », recommande le patriarche de la Basse Guinée, connu pour ses prises de position.
« Je veux parler de ce qui se passe actuellement à Conakry autour de l’élection du maire de Matoto qui est la plus grande commune du pays. Dans cette commune, on retrouve des guinéens venant de partout. Mais, celui que les populations de la commune aiment, c’est lui qui doit être le maire. En tant que Kountigui de la Basse Côte, qu’est-ce que je veux dire au gouvernement ? Qu’est-ce que je veux dire aux partis politiques ? Ils n’ont qu’à éviter des comportements de nature à mettre le feu au pays. Si vous organisez une élection et quelqu’un remporte cette élection, laissez-le diriger parce que le pouvoir, c’est Dieu qui le donne à qui il veut. », rappelle El hadj Sékouna Soumah.
Alors que le ministre de la l’Administration du territoire et de l’Administration du territoire opte pour la reprise des élections, le parti de Cellou Dalei Diallo n’entend pas de cette oreille. L’UFDG menace d’installer son Maire lundi prochain.
Au cours d’un point de presse, le Kountigui de la Basse Guinée plaide pour une solution de sortie de crise, devant permettre au nouvel élu de s’installer et faire face aux grands défis de la Commune.
« Ce que je vois actuellement à propos de la mairie de Matoto, ça fait pitié. C’est quelque chose qui ne fera que nous mettre en retard alors que nous avons devant nous d’autres élections plus importantes que celle-là. Nous avons les élections locales et la présidentielle à venir. Mais si on s’affronte pour des élections locales, que ferons-nous lorsqu’il s’agira des élections législatives ? Depuis combien de temps ces élections ont eu lieu ? Jusque-là, il y a plusieurs communes qui n’ont pas encore leurs conseils communaux installés. Arrêtez de provoquer des violences en Basse Guinée ! Celui qui a gagné l’élection à Matoto, quel que soit son parti politique, laissez-le diriger la commune. Ne gâtez pas notre pays ! On ne prépare pas une élection le jour du vote, on la prépare bien avant. Mais, on n’a pas besoin d’aller déchirer des bulletins, travestir les faits, on prépare l’élection avant d’aller sur le terrain. » a-t-il laissé entendre.
Et pour conclure, El hadj Saikouna Soumah lance un appel au gouvernement et aux autres formations en compétition :
« Vous les responsables des partis politiques : RPG, UFDG, UFR, etc. Celui qui a gagné l’élection, laissez-le diriger, c’est un pouvoir local ça, ne prenez pas cela pour mettre au-dessus des élections nationales. Je vais dire au ministre de l’intérieur que celui qui a la majorité à Matoto, c’est les gens qui l’ont élu, ce n’est pas lui qui a voté pour lui-même. Donc il n’a qu’à le laisser prendre le pouvoir pour permettre de maintenir la paix et la quiétude dans le pays. Cela fait neuf mois depuis que ces élections ont eu lieu, jusqu’à présent on ne parle que de ça encore. Dans certains pays, on organise l’élection le même jour et on en finit avec le même jour, arrêtons-nous aussi de compliquer les choses qui sont simples. J’insiste là-dessus, si c’est Kalémodou Yansané qui a gagné l’élection à Matoto, qu’on le laisse diriger la mairie. Si c’est Bangaly qui a gagné qu’on le laisse diriger, si c’est Bourama aussi, pareil. Cela ne dérangera en rien le pouvoir, ça ne dérangera pas la population. On parle quand même d’une seule commune alors qu’on a 33 communes urbaines dans le pays.
Donc, on ne doit pas nous affronter pour le contrôle d’une seule commune. Au nom des sages de la Basse Guinée, je vous demande de tout faire pour qu’on en finisse maintenant avec ces élections communales. », a plaidé le Kountigui de la Basse Guinée. kababachir