Validé par le gouvernement en conseil des ministres, puis signé par Alpha Condé, il y a juste trois mois environ, le nouveau Code des marchés publics dont les textes d’application sont encore en préparation est manifestement caduc, dépassé. Un Code mort-né. Un Code mort dans l’œuf.

En effet, Alpha Condé et ses affidés ainsi que l’ensemble des opportunistes qui infestent le cercle présidentiel et le RPG s’époumonent à hue et à dia pour cracher sur la Constitution validée par le Conseil National de la Transition (CNT) sous la houlette de Rabiatou Sérat Diallo.  Or, le nouveau Code des marchés publics fait toujours référence au CNT dans certaines de ses dispositions dudit Code. Il s’agit de l’article 2 concernant l’objet et le champ d’application. Et c’est ce même article dite L/2012/N°020/CNT du 11 octobre 2012 fixant les règles régissant la passation, le contrôle et la régulation des marchés publics. Et c’est cette même loi qui encadre le plan de passation, les modes de passation (gré à gré ou par entente directe), les marchés de la Défense, les recours, etc. Pire, dans tous les actes du pouvoir centrale, on entend à longueur des journées, ‘’Vu la Constitution’’. Celle que les uns et les autres souillent en la chiffonnant. Le nouveau Code des marchés publics, à peine validé est donc caduc.

En effet, au niveau du secrétariat général du gouvernement, on a eu accès au Décret D/2016/220/PRG/SGG. Celui-ci tourne autour du CNT que le président Condé vilipende, mais dont il fait référence dans ces actes liés aux marchés publics. Cette confusion en dit long sur l’imposture qui encadre la réelle volonté de changer la Constitution. Voilà que tous les aspects ne sont pas pris en compte.

Pendant ce temps, ces cadres se guerroient pour délimiter chacun son territoire et se trouver une réelle portion de décision dans ce fameux nouveau Code des marchés publics. Un Code mort-né. Au regard du sabotage du CNT qui l’a enfanté.

kaba bachir