Après une journée particulièrement agitée ce lundi à Conakry et à l’intérieur du pays, le bilan est contradictoire.

Dans un communiqué, le gouvernement a indiqué qu’à la mi-journée de cette journée de ‘’manifestations non autorisées, quelques regroupements et échauffourées ont été signalés dans la Région spéciale de Conakry, principalement dans la Commune de Ratoma et celle de Labé. Dans ces zones, des manifestants se sont adonnés à des actes d’incivisme, dégradant ainsi la chaussée et mettant en péril la vie de nos concitoyens.’’

Selon Bouréma Condé qui dresse un bilan, à 15h30, les forces de l’ordre maîtrisent globalement la situation et le calme règne sur la majorité du pays où l’on déplore néanmoins des blessés et deux morts. Il s’agit de Mamadou Lamarana Barry, résident à Sonfonia (Conakry), dont les circonstances du décès restent à élucider ; et Margis Mamadou Yéro Bah, gendarme, tué par balle à Mamou. Les services de police et de gendarmerie ont procédé à plusieurs arrestations dans les zones précitées.’’, a précisé Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, qui ‘’réaffirme la ferme volonté du gouvernement à maintenir la quiétude sociale et rassure les populations que toutes les dispositions sont prises afin de garantir la sécurité des biens et des personnes’’.

De son côté, le FNDC, à l’origine du mouvement de protestation contre un 3ème mandat pour Alpha Condé, parle de 4 personnes tuées par balles et une cinquantaine de blessés dont certains dans un état critique et plusieurs arrestations.

Cette plateforme de la Société civile et de l’opposition guinéenne, qui condamne la répression sanglante des manifestants, estime qu’à travers  cette démonstration de force, le peuple de Guinée vient d’exprimer son rejet au changement constitutionnel dont l’unique but est d’octroyer un 3ème mandat à Alpha Condé.

Le FNDC appelle à poursuite du combat jusqu’à l’abandon  total du projet de 3ème mandat.

 

 

kababachir