Le premier qualifie le second de troubadour. Le second prend le premier comme un gone, un petit drogué qui ne raconte que des âneries. C’est donc l’histoire d’un troubadour de l’UFDG et d’un gone du RPG qui se raconte actuellement par médias interposés, depuis ces dernières 72 heures.

Bantama Sow, ministre des Sports qui vient d’essuyer une défaite cuisante du Syli face aux Algériens s’est vu attaquer par Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG. Le bouillant opposant déclarait récemment que ce ministre avait plutôt sa place au siège du RPG en qualité d’animateur des assemblées générales hebdomadaires.

Et plus tard, Fodé Oussou ajoute : « J’avais dit sa place était bien au siège du RPG Arc-en-ciel où il se fait passer pour un petit dieu. Une fois à la tribune, il est très vulgaire comme s’il n’est pas un ministre. Un ministre est un haut cadre qui se respecte. C’est celui qui donne une bonne image à son gouvernement. A voir sa coiffure, tu ne pourras même pas faire une différence entre lui et un gone du quartier. Tellement agité, il n’a pu terminer ses études. » Pour Fodé Oussou, « Bantama Sow a tout bâclé dans la vie, il a bâclé d’abord les études parce que tout le monde sait qu’il a juste été à Kankan pour quelques mois. Il a dû quitter, il n’a rien fait, il est sans diplôme et monsieur Bantama Sow est un garçon très complexé. » Mais Fodé Oussou lui concède ses performances : « Un excellent taximan ».

Touché dans son amour propre, Bantama Sow dont la présence de la douce moitié à la CAN alimentait déjà la polémique, réagit : « Un Vice-président d’un parti comme Fodé Oussou Fofana, est une honte pour son parti. Il fait honte à l’UFDG parce qu’il met sa bouche dans des sujets dont il n’a pas la maîtrise. C’est un troubadour, il ne lui reste plus qu’à prendre la Tabala et descendre dans la ville pour chanter ses patrons. Je sais qu’il mange dans la poche de certains dirigeants du sport. Ce qui reste clair pour lui, c’est d’aller dans un studio d’enregistrement et chanter pour eux. Quelqu’un qui n’a pas été un chef de secteur, à plus forte raison un chef de quartier, qui s’est retrouvé par accident vice-président d’un parti politique. »

Entre le gone qui raconte des âneries et le troubadour en quête d’inspiration, les relations sont manifestement exécrables. Il va de soi.

 

Kaba Bachir