La délégation de l’administration fiscale guinéenne, en mission d’études au royaume Chérifien, poursuit ses travaux à Rabat.
Conduite par M. Aboubacar Makhissa Camara, Directeur national des impôts, et comprenant trois hauts cadres du fisc guinéen, la délégation de la DNI, a eu plusieurs séances de travail ce lundi 19 février, avec de hauts responsables des impôts du Maroc.
Prévus pour trois jours, les travaux de cette première journée d’échanges, ont porté essentiellement sur le cadre organique des impôts du Maroc, sa capacité de mobilisation des recettes et les possibilités pour, ceux-ci, d’élargissement de leur assiette fiscale.
Au-delà de la convention portant sur la double imposition adoptée par la Guinée et dont l’application a été bien saluée et appréciée par les marocains, la délégation conduite par Aboubacar Makhissa Camara, a aussi reçu des compliments de la part de son hôte, pourtant très critique et exigeant, pour la politique fiscale guinéenne relative notamment à la mobilisation et à la sécurisation des recettes.
A la présentation de sa structure et des réformes qu’ils ont pu mettre en place à ce jour, Makhissa, a entre autres, parlé de la vente des vignettes, qui, d’après lui, a été confiée à des structures qui sont pour la plupart, non étatiques.
Il a précisé que cette réforme, a été très courageuse, car ajoute-t-il, elle a été critiquée par tous les acteurs de la société civile et même par des parlementaires.
« Cette mesure nous a permis de vendre plus de vignettes, aussi de faire gagner à l’Etat énormément d’argent, donc largement au-dessus de ce qui était mobilisé, puis ça a permis d’éviter l’encombrement dans nos services avec pour conséquence une situation de stagnation que de fluidité de nos activités »
Prenant la parole, le Directeur de la facilitation du système d’information du fisc marocain, a salué cette initiative tout en rappelant que son pays a été aussi contraint pour les mêmes raisons, d’appliquer la même procédure, pour plus de recouvrement dans la vente des vignettes.
« On a aussi extériorisé chez nous la vente des vignettes en accordant un montant forfaitaire aux prestataires sur la vignette vendue, ce, à cause du même constat que nous avons faits ici car, ça nous coutait aussi bien en temps, en énergie, et ça pénalisait les acheteurs qui sont les automobilistes pour des résultats très faibles. Si vous refusez de donner ces miettes aux prestataires, miettes par rapport, bien entendu, aux résultats obtenus, vous aurez les mêmes difficultés », a expliqué Aboubakr Hameur.
Comme pour dire, qu’en Guinée, on n’est toujours pas la risée du monde en perpétuel développement.
Depuis Maroc Mosaiqueguinee