Au lendemain du départ de l’ambassadeur de France à Rome, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini s’est dit prêt à rencontrer Emmanuel Macron, sans pour autant apaiser les tensions entre la France et l’Italie.

Di Maio rencontre des Gilets jaunes

L’incident diplomatique est suffisamment grave pour être souligné. Il s’agit du premier ambassadeur français en Italie rappelé par Paris depuis la seconde Guerre mondiale. Il fait suite à une rencontre entre le vice-premier ministre italien Luigi Di Maio et des candidats “gilets jaunes” aux élections européennes. L’entrevue relayée par le leader italien lui-même sur Twitter est considéré comme une “provocation” pour le ministère des Affaires étrangères français.

Salvini met de l’huile sur le feu

L’autre homme fort du gouvernement, Matteo Salvini, a annoncé ne vouloir se fâcher “avec personne” tout en mettant de l’huile sur le feu. Il s’est dit prêt à rencontrer Emmanuel Macron, à condition que la France livre à l’Italie “quinze terroristes italiens” qui “boivent du champagne en France depuis des décennies alors qu’ils devraient être en prison en Italie“.

Le ministre de l’Intérieur italien poursuit. “Au cours des deux dernières années le gouvernement français, qui nous a appris la générosité et l’hospitalité, a rejeté plus de 60 000 migrants à la frontière franco-italienne. Des femmes et des enfants parfois abandonnés dans la forêt en pleine nuit. A mon avis, ce n’est pas le comportement d’un pays civilisé” a-t-il déclaré.

Le leader de la ligue d’extrême droite a également critiqué les contrôles de la gendarmerie française dans les trains qui transportent les passager d’Italie vers la France, faisant perde “des heures de travail” aux italiens.

“Aucun intérêt”

Lors de son déplacement au Caire le 27 janvier dernier, le président français avait eu l’occasion de répliquer aux attaques récurrentes dont il fait l’objet de la part des deux vice-premier ministres italiens, estimant qu’elles n’avaient “aucun intérêt”. Emmanuel Macron avait par ailleurs déclaré que son seul interlocuteur en Italie était le premier ministre, Giuseppe Conte. Un moyen de discréditer les deux vice-premier ministres italiens.

 

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