Le président Lansana Conté est né en 1934 à Moussayah Loumbaya, près de Dubréka (Conakry)
Il est issu de l’ethnie minoritaire des Soussous, estimée à 15% de la population nationale.
Fils d’agriculteur rapidement devenu « enfant de troupe » après un passage à l’école coranique, il est formé notamment à Bingerville (Côte d’Ivoire) et Saint-Louis (Sénégal).
ncorporé en 1955 et envoyé en Algérie, il quitte l’armée française avec le grade de sergent à l’indépendance de la Guinée, en 1958. Il devient ensuite capitaine en 1971, puis commandant de la région militaire de Boké.
En Guinée-Bissau, il participe à la guerre de libération contre les Portugais. Officier rigoureux et intègre, il est nommé en 1975 chef d’état-major adjoint de l’armée de terre.
Lansana Conté est nommé chef de l’Etat par le comité militaire de redressement national (CMRN) qui a pris le pouvoir après après la mort de Ahmed Sékou Touré, qui dirigeait la Guinée depuis 1958.
En 1985, Conté rompt avec la dictature à économie centralisée imposée par Sékou Touré, opte pour le libéralisme économique. Il fait adopter une nouvelle Constitution en 1990 et instaure le multipartisme en 1992.
Il est élu président en 1993, puis réélu en décembre 1998, après des scrutins contestés par l’opposition, et une troisième fois fin 2003, à la faveur d’une modification de la Constitution qui lui a permis de briguer un nouveau mandat.
Les 2 et 3 février 1996, une mutinerie militaire se transforme en tentative de coup d’Etat.
retranché au Palais des Nations, Conté échappe de peu à la mort, alors que les mutins bombardent son bureau.
Le 19 janvier 2005, Conté sort une nouvelle fois indemne d’une tentative d’assassinat alors que son cortège revenait de l’aéroport de Conakry.
Début novembre 2006, il a affirmé vouloir terminer son mandat, qui s’achève en 2010, malgré sa maladie qui le « fatigue depuis longtemps« .
Dors en paix mon Gle !