Le siège du Horoya AC à Matam a servi de cadre à une rencontre entre d’un côté le bureau exécutif, avec à sa tête le président Antonio SOUARE, et de l’autre les joueurs et le staff. En fin connaisseur, d’un ton rassurant, le patron qui dessine le parcours africain du club de la banlieue de Conakry, a tracé les sillons pour la prochaine phase de poules.
Voici les grandes lignes du speech prononcé par un Antonio SOUARE, à la manière d’un commandant dressant la feuille de route de ses troupes :
« Je profite de l’occasion pour vous souhaiter un joyeux Noël, puisque c’est la fête pour les chrétiens. Mais comme nous sommes dans un pays laïc, les deux religions sont présentes en Guinée et nous en profitons pour vous souhaiter une bonne fête.
Remerciements à l’égard de tous
Mes premiers remerciements vont à l’encadrement technique et son équipe, aussi au bureau qui a travaillé toute la semaine. On a géré ça d’une façon difficile, parce que cette victoire nous tenait à cœur.
Le grand remerciement revient aux joueurs. Vous avez fait votre boulot, par ce qu’hier, il était de votre devoir d’envoyer un signal fort à l’Afrique. Il était de votre devoir d’entrer dans l’histoire, en écrivant une très belle page de cette histoire puisque, à ma
souvenance depuis les années 70, du temps du grand Hafia, il y a pas eu un match pareil avec l’exploit de remonter trois buts. Pour le moment, aucun autre club ne l’a fait à ma connaissance …
Le conseilleur et le payeur…
Comme vous êtes entrés dans l’histoire, vous devriez avoir l’ambition d’écrire la plus belle page de l’histoire du club. En montrant que vous n’êtes plus un petit club. J’ai demandé que vos primes soient payées avant de vous rencontrer et c’est ce qui a été fait, parce que c’est votre droit ça. Maintenant, il s’agit de continuer à bien travailler pour vous maintenir au sommet une fois de plus.
Ce but, je l’ai vu arriver
Vous avez gagné surtout dans la solidarité, et le match d’hier c’est ce que je pensais du Horoya AC qui s’est matérialisé. Des guerriers, des joueurs solidaires, mentalement forts, parce que si vous n’êtes pas fort dans un tel match, vous ne pouvez pas gagner. Surtout quand vous prenez 1 but à quelques minutes de la fin du match.
J’avais des amis qui ne tenaient plus en place, certains sont sortis du terrain… J’ai dit à ceux qui étaient à côté de moi qu’on allait encore marquer un but , puisqu’on était supérieur aux Lybiens. Et quand MANDELA a eu cette balle j’ai su que c’était le but. Le ballon est venu de Baffour , puis MANDELA et la conclusion par Boniface HABA.
J’étais serein, j’ai suivi tout le match, je voyais la souffrance de l’entraîneur et de son staff mais aussi la provocation de l’adversaire , mais ça fait partie du jeu. Vous avez fait quelque chose d’extraordinaire, parce que tout le monde parle de nous après cette remontée.
Le premier article : toujours gagner à domicile
Aujourd’hui, le Horoya AC fait peur. Par conséquent, vous devriez vous mettre en tête que l’article numéro un c’est de toujours gagner le match à domicile. C’est comme ça que les autres grandes équipes se font respecter, c’est-à-dire quelle que soit l’équipe qui vient en visite, elles vous gagnent .Vous avez marqué des buts clairs et nets, sans aucun penalty. Vous avez montré un football propre, c’est ça le Horoya AC. Vous devrez faire trembler l’adversaire, on gagne nos matchs chez nous et on va gérer à l’extérieur .Ceux qui n’ont pas joué doivent continuer à travailler à l’entraînement, chercher la confiance de l’entraîneur , puisque nous avons beaucoup de matchs à disputer cette année… ».
Cellule du Club