Depuis le 12 novembre dernier, l’on connait les différents candidats qui seront face à Ahmad Ahmad au poste de président de la Confédération Africaine de Football. L’Afrique de l’Ouest à elle seule voit trois différentes candidatures et une mission d’arbitrage s’annonce pour Mamadou Antonio Souaré.
Jacques Anouma de la Côte d’Ivoire, Augustin Senghor du Sénégal et Ahmed Yahya de la Mauritanie sont trois des cinq candidats enregistrés à la présidence de la Confédération Africaine de Football et qui proviennent de l’Afrique de l’Ouest. Les deux autres étant Ahmad Ahmad du Madagascar et Patrice Motsepe de l’Afrique du Sud. En attendant la validation de toutes ces candidatures en janvier prochain l’on remarque aisément que la zone de l’Union des fédérations Ouest africaines de football avancera en rangs dispersés si la situation reste en l’état avec les trois candidatures. En effet, l’Ufoa est divisée en deux zones. Et pour cette phase de candidature à la présidence de la Caf, la zone B sera représentée par le candidat Jacques Anouma et la zone A par Augustin Senghor et Ahmed Yahya. Une véritable division qui risque de tourner à l’avantage de l’un des deux autres candidats qui sont hors de la zone Ufoa.
Pour mémoire, il faut rappeler que l’Ufoa fait partie des zones les plus actives en matière d’activités de football et depuis des années. Cette zone regorge également de beaucoup de grands joueurs et surtout de grands dirigeants. A l’instar des autres zones, la zone Ufoa a déjà accueilli plusieurs compétitions sportives et l’esprit d’amitié et de fraternité qui existe entre les différentes fédérations pourrait prendre un coup avec cette multiplicité des candidatures. Antonio Souaré, le président de l’Ufoa A a toujours prôné l’union entre les différentes fédérations de la zone A et il a en début de son mandat souhaité étendre ce désir d’union avec les pays de la zone B. Une tournée avait même été programmée dans ce sens par le Président Antonio Souaré dans tous les pays de l’Ufoa A et B afin de renforcer la solidarité entre les pays de l’Ufoa et planifier des compétitions. Malheureusement la pandémie sanitaire liée au coronavirus a fait avorter cette tournée. Pendant que s’ouvre ce jour 20 Novembre 2020 à Dakar le tournoi des moins de 20 ans Ufoa A, une grande mission revient aujourd’hui à Mamadou Antonio Souaré, celle d’obtenir une union sacrée afin que l’Afrique de l’Ouest n’enregistre qu’un seul candidat et qui bénéficiera du soutien de toute la zone. Un rôle d’arbitre pour le président de l’Ufoa A.
Antonio Souaré, l’arbitre
Une lourde mission s’annonce pour le Président Antonio Souaré. Celle d’obtenir cette solidarité ouest africaine. Même si cette mission n’aura aucun caractère officiel, il peut toutefois en toute diplomatie obtenir auprès de Jacques Anouma, Augustin Senghor et Ahmed Yahya, un consensus. Déjà, des fédérations ouest africaines affichent leurs soutiens pour l’un ou l’autre candidat. Certains qui ne se prononcent pas encore peuvent ne même pas soutenir l’un des trois candidats ouest africains et préférer selon les intérêts les autres. Mamadou Antonio Souaré est déjà devant une épreuve et la réussite de cette mission sera une grande victoire pour lui. Lui qui rêve de voir l’Afrique de l’Ouest reprendre le devant du football continental. Reprendre le devant du football continental passe par les compétitions majeures et régulières. Et tout ceci ne peut être effectif que si l’union entre les fédérations est forte.
Se mettre en rangs dispersés pour aller à une élection, sortir perdant et devenir des ennemis n’arrangera pas l’esprit de rassemblement que défend le président de l’Ufoa A, Mamadou Antonio Souaré qui, dans ce rôle d’arbitre doit à tout prix obtenir gain de cause.
En attendant la validation des dossiers de candidatures en janvier prochain et plus tard l’élection en mars, Mamadou Antonio Souaré dispose du temps nécessaire pour réunir autour d’une seule candidature en Afrique de l’Ouest ou même s’unir tous pour soutenir l’un des deux autres candidats hors de la zone le malgache Ahmad Ahmad le président sortant ou le sud-africain Patrice Motsepe.
Christian ALLIKI