Ce 29 août 2023 au matin, vers 8h30, tout comme la veille en début d’après-midi, des avions de l’armée malienne ont bombardé les positions des ex-rebelles indépendantistes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), signataires de l’accord de paix de 2015.

Sollicitée ce matin, l’armée malienne n’a pas donné suite mais un communiqué de l’état-major affirmait hier soir que les frappes avaient visé « un regroupement de groupes armés terroristes, auteurs de plusieurs exactions contre les populations civiles et d’attaques contre » les forces maliennes (Fama), sans précisions. Dans ce même communiqué, l’armée assure avoir « neutralisé » « plusieurs combattants terroristes » et détruit quatre véhicules.

Anefis après Ber

Mais la CMA confirme que ce sont bien ses positions qui ont été visées, et précise avoir procédé, hier comme ce matin, à des tirs de riposte. La CMA affirme ne déplorer aucune victime ni aucun dégât.

Ces événements surviennent deux semaines après ceux de Ber, près de Tombouctou : l’arrivée de l’armée malienne dans le camp laissé libre par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) avait déjà donné lieu à des confrontations entre Fama et CMA. Depuis, les ex-rebelles accusent l’armée malienne et ses supplétifs russes du groupe Wagner de traiter « tous les habitants du secteur » de Ber comme s’ils étaient « des terroristes » : selon eux, 17 civils y auraient été arrêtés, torturés et, pour certains exécutés « sans aucune forme de procès ».

« Guerre » ?

Cela signifie-t-il que la guerre a bel et bien repris entre l’État malien et la CMA ? Officiellement, le mot n’est prononcé par personne.

Rfi Afrique