Malgré la pression de la rue et de la communauté, le président Alpha Condé est parvenu à doter la Guinée d’une nouvelle constitution. Des manœuvres sont en cours pour le convaincre de quitter le pouvoir au terme de son second et de dernier mandat.
En pleine crise sanitaire de coronavirus, le président de la République a promulgué la nouvelle constitution. La Guinée change ainsi de régime politique républicain en passant de IIIe à la IVe République.
Selon le journal L’Opinion, la France manœuvre avec le soutien des autorités américain pour faire partir l’actuel locataire de Sékhoutouréyah. Des pressions ont débuté bien avant le déclenchement de l’épidémie de Covid-19.
‘’On a vu les limites de l’approche bilatérale’’, confie un conseiller d’Emmanuel Macron à nos confrères, assurant que ‘’nous exerçons des pressions via la Francophonie, l’organisation régionale ouest-africaine et l’Union africaine’’.
D’après toujours L’Opinion, le Département d’Etat américain reste ferme sur ses principes démocratiques, même si, écrit le journal, le dossier présente beaucoup moins d’intérêt pour la Maison Blanche que pour l’Elysée.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) ne reste pas les bras croisés face la situation sociopolitique qui prévaut en Guinée. Le quotidien français rapporte que l’ONU monte aussi au front, plus discrètement mais sans concession, via le diplomate ghanéen, Mohamed Ibn Chambas. Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
En séjour à Conakry, ce diplomate onusien a appelé la classe politique à ‘’privilégier le dialogue pour une consolidation des acquis démocratiques’’. Le journal L’Opinion précise qu’en tête en tête avec Alpha Condé, les diplomates onusiens vont plus loin.
‘’Ils ont fait comprendre au président guinéen que les affrontements ethniques, qui ont un ferment politique, étaient passibles de poursuite devant une cour internationale’’, explique à nos confrères un proche du dossier.
Révélant comment la France et les Etats-Unis agissent pour faire partir Alpha Condé, l’Opinion assure que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a récemment appelé le chef de l’Etat guinéen pour lui proposer un poste de Haut représentant de l’ONU pour le climat.
Le pensionnaire de Sékhoutouréyah acceptera-t-il cette proposition qui pourrait lui permettre de sortir par la grande porte ? En le faisant, il deviendra ainsi le premier président guinéen à avoir favorisé l’alternance démocratique dans notre pays.
Source : VisionGuinee.Info