De la période des indépendances à nos jours, plusieurs pays et leurs peuples à l’ouest du continent vivent au rythme des coups de forces militaire et constitutionnel. Une triste réalité qui continue de jalonner l’histoire des citoyens dans l’espace Cedeao. Des pays pour la plupart pauvres se livrent à ce jeu anti‐démocratique provoqués par des militaires avides du pouvoir.
Mais cet état de fait trouve aussi sa source dans le mépris de certains chefs d’état balayés vis-à-vis de leurs populations en donnant le privilège entièrement à part à l’armée. Il suffit juste de regarder dans le rétroviseur pour voir la véracité de ces moments de dur labeur pour ces présidents de la République déchus.
Combien de militaires sont-ils grâce à la baraka des armes sont arrivés au sommet de l’Etat et ont sapé la voie démocratique qui prenait forme dans leurs pays respectifs. Des hommes en uniformes parfois sans grande formation académique, mais qui se maintiennent aux affaires par le crépitement des PMAK et autres armes de guerre. Mais peut-on parler du coup de force militaire, sans parler du coup d’état constitutionnel ? Non et non, car nombreux sont des présidents qui ont fait de leur pouvoir , celui d’une dynastie. Allez-y au Togo pour le savoir avec la famille N’Gnassingbé Eyadema.
Au-delà des forcings électoraux qui maintiennent des présidents civils aux commandes de leurs pays en sapant à même le sol les principes démocratiques qu’ils ont défendu dans l’opposition. Des militaires, dans la sous région continuent à gonfler le nombre de coups d’état réussis par les hommes en treillis depuis les indépendances sur le continent. Et pour preuve que ce phénomène est loin de s’arrêter.
Tenez-vous bien entre Août 2020 et juillet 2023, l’Afrique de l’ouest est à 6 coups d’Etat dont 2 au Mali, 2 au Burkina Faso, 1 en Guinée et 1 au Niger. Comme pour dire que dans ce foyer africain, la démocratie est violée de partout et par tous, civils et militaires.
Mathé Bah