La Belgique a indiqué samedi avoir « accepté d’accueillir » l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité au même titre que Charles Blé Goudé.
Dans leur décision, les juges n’avaient pas précisé le pays qui accueillerait M. Gbagbo, ni si un retour de l’ancien président dans son pays, qui fait partie des Etats membres de la Cour, était envisageable.
« Répondant à une demande de coopération de la Cour pénale internationale, la Belgique a accepté d’accueillir Laurent Gbagbo, étant donné ses liens familiaux » avec le pays, a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Karl Lagatie.
« Cela s’inscrit aussi dans le cadre de notre soutien aux juridictions pénales internationales », a expliqué le porte-parole du ministère, précisant ne pas savoir si M. Gbagbo se trouvait déjà en Belgique.
L’ancien dirigeant ivoirien devra, le cas échéant, « se tenir à tout moment à disposition de la CPI », a-t-il ajouté.
Suite au jugement de la Chambre d’appel, aujourd’hui, Greffier #CPI a mis en place mesures provisoires pour permettre à MM. #Gbagbo & #BléGoudé de quitter le quartier pénitentiaire,dans l’attente d’accords avec États disposés à les accueillir & faire respecter conditions imposées
Les médias ivoiriens et belges ont relayé l’information selon laquelle la seconde femme de M. Gbagbo, Nady Bamba vit actuellement en Belgique avec leur enfant.
Dans la soirée de vendredi, la CPI avait indiqué que MM. Gbagbo et Charles Blé Goudé, l’ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes dont la CPI a également décidé la libération, avaient quitté leur centre de détention à La Haye pour un lieu « transitoire » en attendant que leur destination finale soit déterminée.
Jugés pour des accusations de crimes contre l’humanité commis entre 2010 et 2011 en Côte d’Ivoire, MM. Gbagbo et Blé Goudé ont été acquittés le 15 janvier en première instance.
Depuis ce retentissant acquittement, le maintien en détention des deux hommes était au cœur des débats devant la CPI, la défense ayant demandé une mise en liberté immédiate et inconditionnelle.
L’accusation craignait que MM. Gbagbo et Blé Goudé ne se présentent pas devant la Cour en cas d’appel, et souhaitaient que les deux hommes remettent leurs passeports et soient remis à la garde d’un pays proche des Pays-Bas.
A ce stade, l’accusation attend toujours que les juges communiquent leur décision écrite.
« Ce n’est qu’après un examen et une analyse approfondis de ces motifs que mon bureau va décider ou non d’interjeter appel », a déclaré vendredi la procureure de la CPI Fatou Bensouda.
BBC