Elles sont près d’une vingtaine de guinéennes, dont l’âge varie entre 17 et 30 ans, qui cherchent désespérément à revenir au pays, parce que détenues dans des camps au Koweït, avec tous les mauvais traitements qu’elles subissent.
La raison de leur mésaventure, c’est d’avoir cru en Guinée à un passeur clandestin, qui les a convaincues d’une vie meilleure au Koweit. Elles lui ont versé de fortes sommes, dix millions de francs guinéens payés par chacune de ces candidates.
Les autorités de l’Ambassade de la Guinée au Koweït, pourtant informées de leur situation pitoyable, fait semblant de les ignorer et les abandonnent à leur triste sort, ont-elles confié à notre rédaction.
Sans commentaire, ce témoignage émouvant d’une des victimes de ces passeurs clandestins. Aïssatou Camara que vous découvrez ci-haut en image, nous a joint via les réseaux sociaux.
«Il y a un an que nous sommes ici au Koweït. En Guinée, c’est un certain Alseny Cissé, qui nous a convaincues qu’il y a du travail bien rémunéré ici, ce n’est pas pour se prostituer ou être femme de ménage. Il a demandé à chacun de nous, la somme de dix millions de francs guinéens pour venir ici. On est très nombreuses à lui verser ce montant. On a quitté la Guinée en passant par le Maroc pour venir. Arrivée ici, le monsieur s’est caché de nous, il nous a abandonnées dans les mains des arabes qui nous font travailler comme des esclaves. Toute la journée et presque toute la nuit, on travaille. Quand on leur demande le salaire, ils nous disent qu’ils nous ont achetées très cher. Comme on a trop souffert, on a toutes fui avant d’être arrêtées par la police qui nous a amenées ici dans ce camp. On veut rentrer en Guinée mais on ne sait pas comment»
in mosaique